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  • Nous sommes deux français, Amandine et Mathieu, partis pour un tour du monde.
  • Nous sommes deux français, Amandine et Mathieu, partis pour un tour du monde.

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 04:35

Trajet Guatemala

0 – El Florido, poste frontière avec le Honduras

1 – Rio Dulce

2 – Castillo San Felipe

3 – Cascade El Paraiso

4 – Flores

5 – San Miguel

6 – Tikal

7 – El Remate

8 – Sayaxché

9 – Chisec

10 – Coban

11 – Semuc Champey

12 – Chichicastenango

13 – Quetzaltenango (Xéla)

14 – Panajachel – Lac Atitlan

15 – Patzun

16 – Antigua

17 – Guatemala Ciudad

 

La taxe d’entrée au poste frontière d'El Florido est de 1,30 $ pp.

En moyenne, nous aurons dépensé moins de 11$ par jour et par personne.

 

Ce que nous avons aimé :

  • La journée en barque sur la Lac Izabal à Rio Dulce
  • San Miguel et notre petit coin de paradis sur le lac Peten Izta
  • L'immensité et la majestuosité du site maya Tikal
  • Se baigner dans les eaux fraîches de Semuc Champey (pour Amande)
  • Le sourire spontané, la gentillesse et la bienveillance des locaux
  • La rencontre avec Jorge et Margarita
  • Les nombreux stops qui nous ont permis de mieux comprendre le mode de vie des Guatémaltèques
  • La générosité et l'hospitalité de Boni et Méli à Patzun
  • Notre première expérience couchsurfing

Ce que nous n'avons pas aimé :

  • Le prix d'entrée à Tikal multiplié par 6 pour les étrangers
  • Les douches d'une grande froideur dans les villes en moyenne altitude
  • Les enfants qui travaillent aux champs ou portent des charges très lourdes
  • Les jeunes enfants qui nous collent en disant "Quetzal, quetzal"
  • La superficialité d'Antigua


Le Guatemala est notre pays préfèré d'Amérique centrale.

Vient ensuite le Nicaragua qui est encore authentique.
Le Costa Rica prend la 3ème place grâce à sa diversité de faune et de flore ainsi que ses délicieux fruits : les meilleurs que nous ayons dégustés.

Le Honduras serait plus un challenge pour le backpacker qui souhaite sortir des sentiers battus.
Quant au Panama, nous pensons notre opinion faussée étant donné que c'était notre premier pays.

Déjà 4 mois et tant encore à découvrir...

Guatemala Ciuadad 122

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 00:25

Réveil difficile pour Amande : les ronflements de Mathieu ne sont pas assez mélodieux pour la bercer. On part à l'assaut de la capitale. Nous sommes surpris par le relatif calme qui s'en dégage. Nous imaginions une ville plus agressive et encore une fois nous nous sentons en sécurité contrairement aux dires, nous sommes même très à l'aise.
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Nous mangeons une dernière fois au mercado : un régal pour nous deux.

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Nous visitons le "museo del ferrocaril".

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Nous rentrerons en milieu d' après midi, juste avant la pluie. A noter que nous avons voyagé pendant la saison des pluies mais nous n'avons pour autant jamais été limités dans nos déplacements à cause de ce facteur. :-)
Il est temps de refaire les sacs et de préparer le changement de pays qui cette fois se fera en avion. Alejandro a la gentillesse de nous emmener à l'aéroport à 3h30 cette nuit.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 04:26

Nous quittons l'auberge Banana azul (40Q en dortoir pp) en début d'après midi après avoir terminé notre visite d' Antigua. Oui, on a attendu le dernier jour pour découvrir le cœur de la ville ! Ben quoi on termine aussi l'exploration du pays par la capitale : on fait pas comme les autres mais au moins, on est fidèles à nous ! ;-) Pour un aspect sécuritaire, nous prenons un chicken bus, peut-être le dernier ? 1h, 10Q pp. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas utilisé ce mode de déplacement et nous n'avons pas été déçus : le bus est blindé et le chauffeur se prend pour Schumacher ! Il double de bon nombre de voitures...
Nous rejoignons le domicile de notre premier couchsurfing, situé à quelques pas du terminal quand un passant nous interpèle. Alejandro termine son travail de producteur TV indépendant plus tard que prévu, aussi c'est sa mère et son beau père qui nous ouvrirons la porte de son appartement. Waouh ça change des auberges de jeunesse ! Quelle belle cuisine et déco soignée. Mathieu se sent comme chez lui. Amande n'est pas très a l'aise et n'ose pas trop investir les lieux. En revanche, elle teste direct le vélo elliptique d'appartement et les haltères. A l'arrivée d'Alejandro, nous allons faire quelques courses en voiture : ce soir, nous l'invitons à manger, même si d'ordinaire il ne dîne pas. Nous passons une excellente soirée à discuter de nos expériences respectives et à partager notre voyage. Alejandro connait bien son pays et il nous est agréable de parler de nombreux sujets autre que le football. On en profite aussi pour lui donner des affaires dont nous nous servons peu. Un premier couchsurfing qui nous donne de l'assurance pour en tenter d'autres notamment à San Francisco et en Australie. Merci Pierre pour le coup de pouce.

Guatemala Ciuadad 002

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 20:42

Nous ne savons pas trop comment aborder la ville d'Antigua. Serait-ce trop facile pour nous puisque c'est une ville très touristique ? Aux allures de fantaisyland, tout semble être parfait ici : les bâtiments sont beaux et colorés, les commerces fleurissent dans toutes les avenues, les tours opérators et les multiples hébergements de tous conforts jusqu'au 5 étoiles, se comptent en abondance. Un joli petit monde d'apparence et de superficialité. Fidels à nos habitudes, nous débuterons par un tour au mercado où de très beaux fruits et légumes se cotoient avec la "ropa" (les vêtements). C'est aussi le meilleur endroit pour apprécier la façon de vivre des locaux.

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Antigua est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et est célèbre pour son architecture baroque espagnole et ses nombreuses églises spectaculaires. Pour autant, les bâtiments coloniaux aux couleurs vives ont enduré quelque 16 tremblements de terre et de nombreuses inondations et incendies.

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 01:11

Merci pour vos messages de soutien et souhaits pour ma fête qui me touchent beaucoup et me reboostent dans cette période un peu délicate. En effet, comme Mathieu l'a souligné : le moral n'était pas au beau fixe ces derniers jours. J'étais fatiguée moralement et l'absence de repère et de liberté m'empêchent de me défouler pleinement au travers d'une activité physique ressourçante. Cela fait 4 mois que nous sommes partis et même si l'Amérique Centrale reste proche de notre culture, intérieurement ça remue. Je me pose beaucoup de questions, trop peut-être (n'est ce pas Pépé le Pew ;-) ) et toutes mes valeurs sont chamboulées. Je ressens le besoin de redéfinir mes priorités fonction de ce que je vis, ce que je vois et reçois. Je suis aussi plus consciente de ce qui se passe autour de moi et dans le monde. Pour exemple, je suis outrée quand je lis les informations sur le sort des femmes afghanes et égyptiennes. Je constate de façon plus significative aussi, notre besoin de matérialité en France, ce désir de possession et de pouvoir qui fausse la personnalité et les relations. La générosité, l'amour, la gentillesse et l'aide de Boni et Méli m'ont beaucoup bouleversés. J'aurais aimé plus donner, qu'il n'y ait pas encore cette barrière de langue. Tout ce que je vis et apprends est accéléré comparé à ma vie française sécuritaire, rangée et finalement un peu routinière malgré mes activités diverses et ma curiosité. La fin de la première étape du voyage est-elle symbolique d'une forme de bilan, ou est-ce l'assimilation de tout qui me perturbe ?? Toujours est il que, comme dirait une grande voyageuse ;-), j'ai beaucoup gagné et ce qui me fait défaut ou me manque en France, je le retrouverai facilement : enfiler une petite robe, porter des talons, partir avec ma bécane (pas en robe ;-) ), être coquette, s'évader le temps d'une sortie vtt ou d'un bon RPM avec les copains, partir avec la facilité de savoir où aller, me faire une bonne dose d'adrénaline sportive... Je ne suis pour autant pas impatiente d'aller dans les pays plus occidentalisés. Certes, une bonne douche chaude avec de la pression, de la propreté, un bon lit, de la tranquilité seraient agréables mais cela reste des détails. La notion de performance, rentabilité, productivité empêchent de vivre simplement, d'apprécier l'instant présent et de partager pleinement. Je garde d'ailleurs toujours dans un coin de ma tête un certain stress lié au retour en France : où aller le temps de retrouver un emploi ? Comment cette expérience de vie va-t'elle être interprétée par les recruteurs ? Le rythme de vie français va-t'il m'agresser ou saurai-je me préserver ? Comment vais je gérer la vie quotidienne en solo ?... Ces questions restent sans réponse car trop précoces pour mériter de profondes réflexions. Bref, je ne me reconnais plus mentalement et physiquement. Ce dernier point est très dur à accepter mais mes ongles sont épargnées c'est bon signe ;-). Comme Mathieu l'a précisé ce serait si simple dans un tel contexte de se laisser-aller. Nous sommes différents de nombre de backpackers, c'est un fait. Même si nombreux sont d'accord pour dire que faire de l'exercice c'est bon, l'appel de la bière/pizza/sucreries/glandouille est plus fort et Amande reste toujours la seule à faire des abdos/pompes/fentes/gainage. Passion sport quand tu me tiens !!! 

Chacun sa faiblesse : Mathieu et ses désordres intestinaux, Amande et ses coups de blues. On fait une bonne éAntigua 2 015quipe ! ;-)Antigua 002 

 

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 07:40

Au Guatemala, Mathieu a beaucoup de succès !

Les femmes guatémaltèques le reluquent beaucoup. Cela a commencé dans les rues du mercado de Chichicastenango où il a essayé des tee-shirts. Plutôt amusant de constater qu'elles restaient plantées à le mater avec insistance. Sa grande taille les impressionnait peut-être.

Plus récemment, en allant au Volcan Acatenango, un pochetron s'est épris de lui. " Tu es dans mon coeur, tu es ma famille, mon frère, serre moi dans tes bras ". Là pour le coup, c'était du lourd. Mathieu s'en est sorti avec une poignée de main.

Le meilleur c'est quand même "Hannibal ...." (on l'a surnommé ainsi). Il est arrivé hier à l'auberge. Soit il est gai, soit il est pervers ! En tout cas il est bizarre. Alors que Mathieu, mangeait ses pâtes, le gars lui a dérobé ses tongs qui séchaient sur le toit d'en face. Mathieu l'ayant vu faire, il part les récupérer. Hannibal en avait déjà une à un pied, l'autre à la main et une de ses chausures à l'autre pied. Il ne savait que dire mais ne paraissait pas gêné du tout. Mathieu lui a demandé où était son autre chaussure mais Hannibal ne semblait pas comprendre. En repartant avec ses tongs, Mathieu voit l'autre chaussure du gars à quelques mètres... Chaque mouvement ou déplacement de Mathieu est épié. Lorsque nous bougeons de la table, nous le trouvons planté dans le couloir à côté. En quittant la cuisine, nous le trouvons assis dans l'escalier juste à côté. On s'enferme dans le dortoir. Mathieu dit en plaisantant, tu vas voir, dans 5 min il va apparaître à la fenêtre. Bingo, le voici qui apparait alors qu'il fallait passer sous l'escalier en colimaçon pour accéder à la fenêtre! Ca en deviendrait presque flippant. Heureusement que nous savions qu'il était stone par sa consommation de clopes ne contenant pas que du tabac...

L'auberge où nous sommes est assez particulière de ce point de vue ; d'ailleurs on se demande de quoi ils vivent tous car leur journées sont organisées suivant un rituel drague, shit, bière. Le matin, il faut d'abord faire un bon nettoyage avant d'espérer prendre un café ! C'est la femme de ménage qui s'y colle. Le pire c'est que ce sont les employés qui foutent le bordel. Les voyageurs sont plus respectueux...

Antigua 005

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 04:38

Basés à Antigua, nombre de volcans sont accessibles. Nous attendions avec impatience ce moment du voyage au Guatémala où nous pourrions visiter le volcan Pacaya et voir ses coulées de lave. Malheureusement, Pierre nous a appris à Panajachel que l'activité de ce volcan est considérablement réduite depuis 2010. Ils l'ont visité avec Zuzanna et le comparent au Cerro Negro du Nicaragua. Déçus, nous cherchons si un autre volcan peut nous intéresser. Autour d'Antigua se trouvent les volcans :

  • Pacaya dont nous venons de parler
  • Agua, qui surplombe la ville mais qui serait infesté de voleurs agressant les touristes
  • Fuego, en activité intense et donc trop dangereux
  • Acatenango, acollé au Fuego et le plus haut de tous

Nous décidons de monter l'Acatenango pour voir le Fuego de plus près. Renseignements pris auprès des tours opérateurs, il nous coûterait 90 $/pp comprenant le transport, repas de midi, guide et escorte policière. On n'est pas disposés à payer tant, surtout si nous nous retrouvons dans les nuages. On va se le tenter plus joueur et essayer de trouver un guide local au pied du volcan.

Lever 5h00, départ à pied 5h45 au lever du soleil. On fait du stop pour rejoindre Ciudad Vieja à 5 km car le premier bus pour la Soledad (point de départ) est à 8h00 à Antigua. Une famille (8 personnes) s'arrête en pickup et nous montons dans la benne. 5 personnes à l'arrière comme nous sous une grande couverture. Ils s'en vont pour le weekend sur la côte pacifique à 3h de route.

Volcan Acatenango 017Petite photo en passant. A gauche le Fuego, à droite l'Acatenango avec ses deux sommets.

Descendus à Ciudad Vieja, un pochetron bien imbibé nous colle pendant 2 km nous empêchant de faire du stop. On arrive tant bien que mal à s'en défaire mais il n'y a plus de voiture. Nous marchons encore 2 km et arrivons au village de San Miguel de las Dueñas. Là, le volcan Fuego nous accueille par une éruption de fumées.

Mathieu : "Il me tarde de voir ça d'en haut !"

Volcan Acatenango 018 Volcan Acatenango 020

Nous continuons à marcher dans l'espoir d'un stop. La route se transforme très vite en piste de terre et il n'y a aucun passage. Amande le garde pour elle, mais elle n'y croit pas du tout. Il est déjà 7h15 et 17 km de piste nous séparent encore du point de départ. Un pickup de police passe et s'arrête à notre hauteur. La piste étant eu fréquentée, elle est propice aux agressions. Nous discutons un peu et ils acceptent finalement de nous emmener alors qu'ils finissaient leur service.

Volcan Acatenango 021Notre taxi

Nous arrivons à la Soledad, au pied du volcan Acatenango à 2450 m d'altitude. Merci les policiers, Milca et Alejandro. Nous voici au milieu de quelques maisons. Le hameau compte 120 habitants. On se dirige vers une tienda pour acheter de l'eau. Personne. En faisant le tour nous trouvons la femme qui tient la mini épicerie. On lui demande de l'eau et un guide. Sa fille part en courant dans le village. 5 minutes plus tard, nous avons notre eau et notre guide, Carlos. On s'entend sur un prix de 150 Q pour deux, soit environ 20 $ (bien moindre que les 180 $ demandés en tour opérator). Il fait déjà froid et le temps est devenu très nuageux. Nous y sommes...

En bas, deux microbus de tour opérators sont stationnés. L'un est arrivé à 5h00, l'autre à 7h00 et nous, nous commençons l'ascension à 8h00. Carlos est peu bavard. Il répond tout juste aux questions et le plus souvent par un simple "si", même s'il n'a pas compris. Les conversations sur les pentes du volcan :

  - Mathieu parle à Carlos qui ouvre la marche.

  - Carlos : "si"

  - Amande derrière demande : "qu'est-ce qu'il dit ?"

  - Mathieu : "devine... Juste Si".

Sur la redescente, on en rigole...

On a tout de même réussi à apprendre que Carlos a 22 ans, un garçon de 6 ans et une fille de 5 ans. Papa à 16 ans, il est né à La Soledad et vit uniquement de son activité de guide.

Volcan Acatenango 023  Volcan Acatenango 024  Volcan Acatenango 026  Volcan Acatenango 031

La montée commence au milieu des champs de maïs puis dans une immense ravine avant de rentrer dans une forêt à flanc de volcan. Amande est déjà fatiguée et a mal au dos. Ca va être dur.

Amande : "La petite bête qui monte, qui monte, qui monte..."

A quoi ça sert de monter comme ça se dit-elle... C'est main dans la main que nous passerons une partie difficile moralement dans la forêt.

Volcan Acatenango 035  Volcan Acatenango 037

Plus haut, la forêt porte les cicatrices d'une éruption dix ans plus tôt. Les arbres sont calcinés.

Volcan Acatenango 038  Volcan Acatenango 039

Nous sortons de la forêt pour attaquer la dernière portion très pentue recouverte de scories volcaniques qui pour trois pas vers le haut nous font redescendre de deux... Le vent est très violent, nous congèle et nous déséquilibre. On ne peut plus parler. Nous sommes depuis longtemps dans les nuages qui condensent sur nos vêtements, sacs... Carlos a failli achever le moral d'Amande quand il nous répond en cours de route que nous ne sommes pas encore à la moitié. Mais comme nous l'avons constaté, il n'a aucune notion du temps et pas de montre. Mathieu rassure Amande en lui disant qu'il doit se tromper. Bien lui en a pris, il ne nous manquait pas grand chose.

Volcan Acatenango 042  Volcan Acatenango 044  Volcan Acatenango 049  Volcan Acatenango 050  Volcan Acatenango 052  Volcan Acatenango 054  Volcan Acatenango 057  Volcan Acatenango 058  Volcan Acatenango 055

Volcan Acatenango 045Mousse poussant sur les scories, seule végétation au sommet.

Ces photos pourraient être intitulées le calvaire d'Amande : même faire un raid est plus facile et attrayant. Un peu d'aide sur la fin, nous voici au sommet et ses 3976 m d'altitude. Il nous a fallu 4 heures pour monter. Il fait très froid, le vent est cinglant. Amande a les membres anesthésiés par Réno et ne profite pas du tout de l'expérience. Mathieu a le visage tel un masque. Une goutte au nez inamovible. Pour parler, plus moyen de rouler les R en espagnol tellement les joues sont engourdies. Il a même du mal à cligner des yeux.

Vous l'aurez compris avec les photos, pas la peine de s'attarder ici pour contempler le Fuego, on ne voit rien du tout ! On redescend donc au plus vite pour se réchauffer. La descente est d'autant plus rapide que nous souhaitons attrapper le dernier bus qui descend vers Antigua à 14h00. Carlos nous fait faire une boucle et le chemin de redescente est plus court que celui de la montée. Non loin du sommet, nous rencontrons un petit groupe de touristes sans guide qui recherchent deux camarades égarés dans les nuages. D'autres groues sont là et le mot est passé. Notre guide ne semble pas plus alerté que cela et nous poursuivons la descente.

Plus loin, nous croisons un énorme groupe d'un tour opérateur d'une trentaine de personnes. Non seulement ils ont payé la peau du cul, mais le nombre et la lenteur du groupe ne font pas rêver... Ils devaient passer la nuit à mi-pente. Glagla ! Pour répondre au commentaire d'Yves, oui, on voit bien pourquoi les agences de voyage existent, mais une chose est sure, c'est pas pour nous... Moutons dans le troupeau, nous ne vivrions pas les choses aussi intensément. Pour nous, la recherche / débrouille contribuent au plaisir de l'activité, même si elles génèrent de la fatigue.

Volcan Acatenango 060  Volcan Acatenango 061

Le temps reste couvert jusqu'à la fin et nous aurons une petite pluie juste quand nous arrivons à l'abribus peu avant 13h30. Il nous aura fallu 5h00 en tout, sans pause. C'était du rapide ! Malgré la fatigue d'Amande, nous avons doublé plusieurs groupes dans l'ascension. Elle est pas tant à la ramasse qu'elle le croit !

La conclusion d'Amande : " les volcans, pour moi c'est fini ! y en a marre de monter comme des bourins pour rien voir ! "

Plus tard dans la soirée elle dit, les prochains volcans sont en Indonésie, on verra, je les aurai peut-être digérés.

Mathieu quant à lieu est fatigué mais content de cette expérience face aux éléments. C'est aussi le sommet le plus haut où il soit monté. Dommage pour le point de vue...

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 03:55

On le dit, on le répète, on en parle entre tourdumondistes, un tour du monde c'est pas les vacances. D'accord, le stress de l'hexagone n'est plus. Par contre nous sommes quotidiennement sollicités pour :

  • Trouver un toit
  • Trouver à manger
  • Définir un itinéraire
  • Choisir ce que nous allons voir et ne pas voir
  • Changer de plans plusieurs fois par jour
  • S'adapter à de nouveaux environnements (lieux, personnes, cultures...)

Nous devons aussi composer avec :

  • Les finances
  • La sécurité
  • Le temps
  • Notre manque de connaissance des lieux

Avec tout ça, nous cherchons notre route, route géographique, mais aussi l'esprit que nous souhaitons donner à notre tour du monde et enfin notre cheminement personnel que tous ces événements bousculent. L'un comme l'autre ne souhaitons pas laisser filer les jours façon farniente, pourtant ce serait très facile à faire... Nous ne voulons pas pour autant sauter d'un lieu à un autre et passer les pays en 10 jours.

Ces derniers jours, Amande a le moral dans les chaussettes. Manque de variété d'activités, manque de contacts, elle se demande parfois ce qu'elle fait ici. Elle est fatiguée. S'ajoute à cela un manque de féminité (toujours les mêmes tenues, salles de bain spartiates,...), et le fait qu'elle ait fondu de muscles. Crise d'identité ? Ce matin, la Ferrari n'a pas démarré. Mathieu tente un démarrage aux câbles :

Volcan Acatenango 001De l'affection, elle a du mal à sourire mais ça la booste. Nous voici partis pour la visite d'un village au Sud d'Antigua : Ciudad Vieja, ancienne capitale instaurée par les espagnols, ensevelie peu après par un lac de cratère s'étant vidé. Nous faisons l'aller-retour en footing.

Volcan Acatenango 003  Volcan Acatenango 005  Volcan Acatenango 006  Volcan Acatenango 007 

Volcan Acatenango 012Un chantier sur le chemin : ils finissent la rue... à la truelle !

 A propos d'activité volcanique : nous avons ressenti 2 secousses de tremblement de terre à Xela : 5,2 et 5,7 sur l'échelle de Richter pour nous rappeler que les volcans par ici ne sont pas factices. Le toucher s'ajoute à notre voyage vue / ouïe / goût / odorat !

Une péripétie pas top : Depuis quelques jours nous sommes piqués et repiqués durant la nuit. On pensait aux moustiques omniprésents. Finalement ce doit être des puces ! On a chopé des puces ! C'est vrai qu'on en a écrasé plusieurs à Flores mais rien ne s'était déclaré. Puis à Xela nous avons croisé la route d'un voyageur avec un gros chien. Son maître lui faisait les puces justement. A moins que ce soit des puces de lit ? Bref, on devient paranos et nous inspectons tous nos vêtements. Aucune découverte. On a même fait l'inventaire des piqûres pour savoir si de nouvelles surviennent. 26 à 8, avantage Mathieu ! Pourtant Amande a commencé avant. Aïe ça gratte ! On n'illustrera pas.

A suivre...

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 01:11

Après la nuit au restaurant, leur fils aîné ayant pris la relève de garde (pour la sécurité et non le service), Méli et Boni nous ont rejoint chez eux. Ils ont un rythme de vie assez similaire à celui des français. D'ordinaire, ils se couchent à 23h - minuit et se lèvent à 8h.

Bonifacio, 41 ans, est un débrouillard qui rebondit facilement. Son magasin de vente de fertilisants et de semences souffrant d'une baisse de ce marché, il a réinvesti dans la création de leur restaurant. Tant Boni que Méli nous font l'éloge du travail et du mérite. Pour cela, les études leurs semblent primordiales et ils poussent Rosbin, l'aîné de 17 ans à poursuivre ses études. Manque de chance, Rosbin est actuellement confronté à un problème administratif l'empêchant de continuer son année. C'est d'ailleurs pour ça que l'on a croisé ses parents à Solola. Dans l'attente, il aide ses parents au restaurant pour ne pas rester inactif.

Le temps d'une douche et d'un maquillage pour Méli, qui est très coquette, nous rejoindrons le restaurant. Boni et Méli sont propriétaires de leur maison et comptent y vivre toute leur vie. Contrairement à nous français, la notion d'habitat est différente d'un petit nid. Ici, les murs sont délaissés (Maybel qui aurait exercé ses talents d'artistes ?) et les espaces de vie peu accueillants et peu fonctionnels contrairement au restaurant. D'ailleurs, nous n'avons pas bien compris comment la maison s'organisait. Magasin de fertilisant au RDC, habitation au 1er avec 3 chambres, une SDB et un salon. Chacun va et vient dans toutes les pièces et chambres indifféremment. Le coin cuisine du salon n'est plus cuisine, sûrement depuis l'installation du restau. Le salon est multitâche : couloir, espace tv et espace beauté où Boni se rase près de la fenêtre et Méli se maquille. La salle d'eau n'a pas de miroir et n'a pas vocation à être agréable comme en France.

Enrique, leur fils cadet assure la permanence au magasin du RDC de la maison. C'est un garçon de 15 ans très effacé et peu curieu. Nous avons eu très peu d'échange avec. Esméralda leur 3ème enfant à 12 ans. Elle est d'une sagesse très agréable et ne demande qu'à apprendre. Nous partageons avec elle photos, passeport,...

Maybel, la petite dernière, nous l'avons déjà décrite.

Tous réunis forment une famille très joyeuse qui semble vivre en harmonie dans un cadre parfois étrange pour nous autres français.

Tant Méli, Boni, Esméralda que Rosbin semblent avoir envie de voyager. Nous espérons vraiment qu'ils en auront l'occasion, ne serait-ce que visiter les merveilles de leur pays !

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De retour au restaurant, nous avons eu droit au petit déjeuner façon Guatémaltèque. Nous sommes très content de le tester et nous l'apprécions ! Au menu, omelette jambon/fromage, purée de frijoles et de délicieuses bananes plantain frites servies avec de la crème fraiche. En bonus pour ce jour marqué de notre présence : du "pain français" comme il s'appelle ici, mais qui n'en porte que le nom. Nous sommes encore une fois très touchés par cette attention ! 

En général, les Guatémaltèques mangent des petites portions tout au long de la journée. Néanmoins, Méli se trouvant trop ronde et étant originaire du Salvador, toute la famille s'est adaptée au rythme du pays voisin. Ainsi, ils petit-déjeunent (desayunos) à 10h, mangent le repas du midi à 14h (almuerzos), et le repas du soir vers 20h (cénas). Maybel, quant à elle mange beaucoup de corn flakes et autre aliments très sucrés à toute heure.

Patzun - Antigua 001

Ce genre de rencontres nous permet aussi d'éclaircir certaines interrogations anecdotiques que nous avons. Boni nous explique ce que sont ces fameuses poupées, que nous voyons maintenant depuis des mois... De fil de fer et de papier elles servent pour les fêtes. On les remplit de friandises et on les suspend à une corde. Le but est ensuite de le vider à coup de bâton les yeux bandés tandis que l'assistance guide le joueur et rigole du ridicule de la situation lorsqu'il frappe à côté. Boni venait de fêter son anniversaire et a eu droit à un Schtroumpf à cause de son surnom de par sa petite taille. Encore une occasion d'apprendre un mot : ici Schtroumpf se dit Pitufo (lire "Pitoufo"). Une petite photo pour illustrer avec Pitufina en premier plan.

Patzun - Antigua 003

Autre explication : qu'est-ce donc que ces tortillas 3 tiempos affichées partout dans la rue ? Ce sont en fait des tortillas fraichement élaborées matin, midi et soir...

Nous leur laissons les photos prises en leur compagnie en les invitant aussi à nous suivre sur le blog s'ils peuvent avoir accès internet. Peut-être voyageront-ils ainsi avec nous !

Au moment de partir, petit pincement au coeur. Méli est même en pleur !

Nous rejoignons Antigua en stop, le coeur serré et très heureux de cette belle rencontre.

 

Muchas gracias Méli, Boni, Rosbin, Enrique, Esmeralda y Maybel !

Son una familia muy alegre y generosa !

Esperamos que viajaran con nosotros con el blog y despues con sus alas.

Les esperamos en Francia !

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 03:36

Nous quittons Panajachel vers 10h30 afin de rejoindre Antigua. Nous trouvons un stop qui nous emmène d’abord à Solola, l’étape la plus difficile selon nous, car Panajachel est isolée des routes principales en bas de la montagne. Nous n'avons aucun échange avec le chauffeur, juste le temps de le remercier ! Nous marchons pour sortir de Solola et retendons le pouce. Là une wolkswagen s’arrête. Pour ici, c’est un modèle haut de gamme. A l’intérieur, c’est un couple d’une quarantaine d’année : Méli et Boni. Nous discutons et un contact amical s’installe rapidement. La discussion va bon train et ils nous proposent de nous héberger. Changement de plan, nous irons à Patzun. On ne sait pas vraiment où ça se trouve !

Il y a 5 mois, ils ont ouvert un restaurant, "Los Girasoles" (les tournesols). Boni s’occupe aussi d’une société de récolte d’ordures et vend des fertilisants et semences. Nous arrivons au restaurant et sommes surpris par sa taille et son état impeccable. Ils nous proposent alors le couvert : gênés nous dégusterons un « mojarra » (poisson à la plancha) avec Boni, pendant que Méli s’affaire en cuisine.

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Patzun 001Nous irons ensuite, en leur compagnie, visiter le "parque central" et le mirador.

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L’occasion de revenir en enfance, puisque Boni nous offre une barbe à papa. Nous offrirons une banana choco à chacun : une banane congelée enrobée d’une croûte de chocolat assortie d'éclats de cacahuète, très au goût de leur dernière petite fille (Maybel) qui est très très gourmande. Nous faisons un tour au Despensa Familiar, car ce soir nous leur préparons le repas. Ils refusent que nous payons ces courses ! Nous sommes ennuyés mais comprenons face à leur insistance que telle est l'hospitalité ici.

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Boni et Méli ne voyagent pas. Comme la majorité des Guatémaltèques, leur vie est centrée sur le travail et, souvent ils imaginent que cela coûte très cher, même pour découvrir leur pays. Nous leur montrons nos photos de Tour du Monde et bien sur celles du Guatemala.

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Leur fils aîné nous a préparé un délicieux « ceviche » : cocktail de crevettes, surimi, oignons et tomates découpées très finement, aromates et un mélange de sauce au soja et anglaise. Boni et Méli sont un couple épanoui avec un niveau de vie supérieure à la moyenne. Méli est originaire du Salvador, elle rend visite à sa famille tous les 4 mois. Le Salvador est seulement à 3h de route de Patzun. Boni est originaire de Patzun et parle pour moitié le « Kackchikel ». Ils ont 4 enfants. Maybel est une enfant pleine de vie très dynamique. Elle suit constamment Amande.

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Mathieu s’affaire à préparer une tarte salée tandis qu’Amande confectionne un gâteau à l’abricot avec l’aide de Maybel et Esmeralda.

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Après le repas, Boni nous emmène chez eux pour la nuit à 5 minutes de voiture. Il retournera ensuite, rejoindre Boni et Maybel pour dormir au restaurant afin de le sécuriser. Nous sommes donc seuls avec leurs trois aînés. Très gênés par autant d’hospitalité, nous le remercions beaucoup.

 

  Feliz noche y hasta mañana

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