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  • Nous sommes deux français, Amandine et Mathieu, partis pour un tour du monde.
  • Nous sommes deux français, Amandine et Mathieu, partis pour un tour du monde.

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 01:33

Trajet Nicaragua

0 – Peñas Blancas

1 – San Juan Del Sur

2 – Altagracia (Ometepe)

3 – Balgüe (Ometepe)

4 – Moyogalpa (Ometepe)

5 – Granada

6 – Masaya

7 – Managua

8 – Leon

9 – Cerro Negro

10 – Volcan Telica

11 – Las Peñitas

12 – Lagune d’Asoscosa et El Hoyo

13 – Volcan Cosigüina

14 – Esteli

15 – Los Manos

 

Nous avons fortement apprécié le Nicaragua. Nous nous sommes toujours sentis en sécurité ; à noter que le soir nous sortons peu. Pour l'instant, c'est notre pays coup de coeur d'Amérique Centrale.

La taxe de sortie du Nicaragua est de 1,90 $pp.

 

Ce que nous avons apprécié :

  • Le sourire et la gentillesse des Nicas
  • San Juan Del Sur hors des sentiers battus et ses magnifiques couchers de soleil
  • Ojo de Agua et son eau transparente sur l'île d'Ometepe
  • Granada pour sa beauté et son mercado authentique
  • Le mercado soigné de Massaya
  • Le queso et le bajo
  • Les prix abordables en terme de logement et nourriture 
  • Rencontrer Line et Antoine

 Ce qui nous a moins plu :

  • La non éducation au respect de l'environnement et les déchets dans les rues
  • L'île d'Ometepe et son isolement créant une certaine dépendance
  • Les multiples bestioles dans le lit à Zopilote
  • L'auberge la Soma à Moyogalpa : vraiment pas accueillant pourtant c'est un bel endroit
  • Les prix multipliés par 4 pour les "étrangers"
  • Les bus qui ne passent pas
  • Etre siffler et accoster par les hommes pour Amande
  • Les "good bye" à répétition même pour dire bonjour et les attitudes agressives à quémander de la "money"

En moyenne, nous aurons dépensé 10.84$/jr/pers. Nous avons très bien mangé et varié avec la chance d'avoir un four à Leon. Ce budget prend en compte notre activité en groupe aux volcans Cerro Negro et Telica. Après avoir étudié plus précisément notre budget, nous nous octroyons désormais la possibilité d'effectuer des activités payantes tout en restant très raisonnable. Ceci nous permet de mieux apprécier, rencontrer des gens de manière plus approfondie. Cela représente aussi la facilité dans le sens se laisser guider un peu.

 

Nous avons trouvé un moyen de rassasier Mathieu en lui faisant des petits déjeuners à l'avoine et aux bananes pour 40centimes seulement. En revanche, reste le problème de sa transpiration excessive et les odeurs nauséabondes qui s'en dégagent. Au Nicaragua, nous avons pourtant eu certaine facilités pour sécher notre linge. C'est gênant en groupe.

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 00:33

Esteli a été frappé par l’ouragan Mitch en 1998. Elle a aussi un héritage social et politique très chargé. De nombreuses fresques illustrent ses épisodes au gré des rues.

Esteli 001 Esteli 002

 

Esteli 003 Esteli 010

 

Esteli 065Nous partons en milieu de matinée après un café instantané froid pour Amande et un gros tuperware d’avoine à la banane pour Mathieu. En un mois, il en est à 5kg 800 et une centaine de bananes. Il bat pas des records de poids mais il assure de ce côté la !

Direction le mercado. Nous sommes étonnés du peu d’ambiance et du faible nombre de stand.

Contrairement à ceux de Léon et Granada, les allées sont des rues praticables en voiture.

Esteli 006 Esteli 007

Feuilles de bananiers qui servent notammemt d assiette

Esteli 008Mathieu achète une assiette de « gallo pinto », Amande des mangues et carottes. Le gallo pinto se compose de riz, haricots rouges appelés « frijoles », un morceau de poulet frit, des tortillas et du fromage.

Esteli 034Esteli 035

Ensuite, nous allons en direction de la cascade el salto. C’est parti pour nos 10kilomètres à pattes.

Esteli 014Esteli 019

Esteli 017Vendeur de glace

Esteli 021 Esteli 024

Nombreuses salles de sport à Esteli                                                   Ici les parpings sont artisanaux et pleins

Lorsque nous arrivons enfin à la cascade, première surprise, c’est payant : 15cordobas par personne. La seconde, moins sympa : il se met soudainement à pleuvoir énormément.

Esteli 033Esteli 040 Esteli 041

Le retour se fera sous une pluie battante et froide avec des passages à gué.

Esteli 043

Mathieu a très froid et il y a les 10kms à refaire en sens inverse. Pas une voiture qui passe pour éventuellement nous prendre en « rail » (en stop). Amande a la connerite aigüe et chantera avec pour micro le parapluie.

Esteli 045 Esteli 048

En vain, c’est décidemment pas la journée de Mathieu qui est agacé et ennuyeux. En plus, il n’a pas sa cuisine et c’est compliqué pour lui de manger ce soir !!???

Quelques photos d’Esteli qui pour nous est une ville en pleine expansion, pratique mais sans grand cachet.

Esteli 053Esteli 059

 

Esteli 061 Esteli 062

 

Esteli 054

 

Spéciale dédicace pour les collègues de boulot

Le plus compliqué reste de laver et surtout sécher les vêtements et chaussures de rando trempés. Ce n’est pas non plus la douche froide de l’hospedaje sommaire qui nous aura réconforté.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 00:30

Départ pour Esteli à 12:15. Le bus précédent 5:15 ce matin ne nous a pas tenté... Nous prenons l'express. Places attitrées, personne debout dans le bus, clip des années 80 (Born to be alive, D.I.S.C.O., ...), c'est bien parti bien que nous soyons trempés de notre porté de sac-à-dos. 10 min plus tard on s'arrête en bord de route et on attend. 1 min, 2,3,4,5, et un pick-up arrive et dépose 3 passagers ayant apparemment manqué le bus ! Ils ne l'auraient pas fait pour nous... C'est reparti. 1h après, nous voici de nouveau stoppés en pleine route.

21 mai 007Une manifestation barre la route. Des bus font demi-tour, tous les autres véhicules coupent le moteur. Les passagers descendent, nous y compris. Le soleil cogne. Derrière notre bus s'est arrêté un 4x4, un couple de jeunes touristes belges flamands qui parlent aussi français. On discute 1/2 h puis, ils décident de prendre un autre itinéraire avec gros détour en passant par El Sauce. Celui-ci nécessite le 4x4. Ils nous proposent de nous joindre à eux. Nous embarquons dans la voiture climatisée. De la place, des sièges confortables, la clim, musique calme, nous avons l'impression d'être dans une bulle protectrice. On en parlait depuis un moment : il nous manque peut-être un véhicule pour plus de liberté et de confort dans notre voyage. C'est le moment d'essayer ! Le trajet et assez long au final. Un petit passage de rivière et la piste en terre détrempée par la pluie qui a commencé justifiaient le 4x4. 

21 mai 009Nous demandons plusieurs fois notre chemin et la distance restante au milieu de la montagne. Un gars nous annonce 4 km. Heureusement que nous n'étions pas à pieds, il y en avait en fait une trentaine. Les nica ont de très mauvaises appréciations des distances et confondent souvent leur droite et leur gauche (faire confiance à la main qu'ils agitent et non au mot derecha ou izquierda). Nous arrivons à Esteli sous une pluie battante et des rues transformées en torrent. Il fait frais. Nous sommes en montagne. La nuit déjà tombée, Bruce et Laura nous déposent près d'un hôtel bon marché que nous avons localisé sur internet.
Après avoir pris congé d'eux, nous échangeons sur cette facilité de transport. Nous sommes d'accord : un bol d'air, recharge d'énergie, mais ça manque terriblement de contact, d'authenticité et de vie. On gardera nos chicken bus ou mini bus ! Ça tombe bien, on ne peut pas se payer plus !

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 18:03

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de la 'tite Mule. Bon anniversaire Amande ! C'est aussi pour ça que nous ne sommes pas restés ni à Potosi, ni à Chinandega : trop tristes.
De retour dans nos quartiers de Leon, pas d'activité extraordinaire mais au moins un gâteau maison :-)

21 mai 002Cette fois ci, c'est moi (Mathieu) qui suis au fourneau pour un gâteau au mélocoton et au chocolat (à partir de la fève de cacao). Fondant à l'intérieur comme on l'aime tous les deux. Elle a aussi des chocolats noirs (ses préférés) pour marquer le coup.

21 mai 004Qui est la plus éclatante d'Amande ou de la papaye bien rougeoyante ?
Vous ne trouvez pas qu'elle a bonne mine ? Maquillée en plus, on ne la croirait pas en tour du monde !
C'est l'occasion de parler un peu plus d'elle avec ses 31 bougies (à imaginer sur le gâteau) et tous ses ongles ! Si si, tous ses ongles et longs en plus ! Elle ne se les ronge plus :-) Comme quoi l'expérience que nous vivons actuellement nous transforme déjà... Elle est aussi beaucoup moins mule qu'au départ. N'espère pas pour autant perdre ton petit nom de 'tite Mule ;-) Toujours aussi franche, plus cool, plus souple en sommeil, plus curieuse en alimentation, la Ferrari gagne en tout terrain. 
Deux mois et demi de voyage et déjà tous ces changements... Parfois, on aimerait nous rencontrer nous-mêmes comme nous étions au départ pour voir la différence ! Le blog nous y aidera un peu.
Petit mot d'Amande :
Merci pour vos souhaits d'anniversaire par commentaires sur le blog et mails qui m'ont bien fait plaisir. 
Autre sujet côté Mathieu : Nombre d'entre vous me trouve bien maigre sur les photos et je vous remercie de vous préoccuper de ma santé. J'ai peut-être perdu du poids bien que je ne puisse le vérifier sur une balance. Pourtant, rassurez vous, je mange beaucoup et plus qu'en France (2800 kcal/jour environ !). Mon métabolisme de faux calme en est sans doute la raison principale. Et le quotidien ici n'est pas de tout repos. Nous bougeons beaucoup et dépensons pour cela beaucoup d'énergie. Notre tour du monde ne rime pas avec farniente sur la plage.
Néanmoins, ça me contrarie de toujours être poids plume et je vais faire l'expérience de manger plus. A suivre d'ici quelques mois...

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 04:44

Potosi est un hameau de quelques maisons construites autour d'une large piste en terre. Cette piste s'achève d'ailleurs dans ce hameau sur une toute petite base militaire. Celle-ci s'explique par le fait que nous sommes au bout d'une péninsule à l'extrémité ouest du Nicaragua. De l'autre côté du golfe se voient les côtes honduriennes et salvadoriennes où nous irons dans quelques jours.
Trajet leon - potosi 020  Trajet leon - potosi 022 

Nous sommes ici pour voir un volcan de plus dans ce pays dit de lacs et de volcans. Le soir, nous achetons des bricoles à manger en complément. Pas la peine de chercher une supérette, ça n'existe pas ici, pas plus qu'un marché. On va donc à la fenêtre d'une "pulperia" et on achète un 1/2 chou, 2 tomates et du pain "pan simple".
Potosi - Cosiguina 004Potosi - Cosiguina 006

Des "maisons de campagne" d'ici...Potosi - Cosiguina 003

La nuit a été rude. Notre chambre ressemble à un garage donnant sur la piste en terre.

Trajet leon - potosi 018  Trajet leon - potosi 019

Le soir nous entendrons la musique du bar tard dans la nuit (c'est samedi soir), puis à 2:50 le Klaxon bien appuyé du premier bus pour Chinandega qui part, les 100 coqs à 4:00, les chiens, les gérants de l'hôtel qui crient dès 5:30, les perroquets qui répètent "hola" à 6:00. On se lèvera à ce signal, 7:10, chaussures de rando aux pieds nous partons pour le volcan Cosiguina sans guide avec pour objectif de ne pas passer de seconde nuit sur place. Les gens sont très accueillants, mais pas moyen de dormir...

Potosi - Cosiguina 002  Potosi - Cosiguina 030
Nous nous rappèlerons de cette rando. Bien qu'un guide soit conseillé, Line et Antoine nous ont dit que c'était toujours tout droit. Les locaux nous confirment. Recto, siempre recto ! Ben recto ça devait être trop compliqué pour nous déjà : nous perdons le chemin très vite et nous nous enfonçons dans la jungle à la boussole avec pour maître mot "monter". Après un détour par le flanc est du volcan et des moments de doutes, nous parvenons au sommet du cratère vers 10:30. Ouf.

Potosi - Cosiguina 017Potosi - Cosiguina 018On admire la lagune 400 m plus bas, on fait un point carte et on repart nord-est pour Potosi. Line et Antoine avaient eu des difficultés pour retrouver le chemin de l'aller, nous devons trouver ce chemin alors que nous ne sommes pas arrivés par là. Un chasseur et son fils passant par là nous guident droit dans la forêt plus bas pendant 20 min et nous laissent sur un sentier.

Potosi - Cosiguina 021Si vous cherchez bien il y a le père et le fils devant nous. Ca donne une idée du chemin...

Là encore on se perd... Allez, boussole et c'est reparti. On ressort de la forêt griffés des jambes et des bras mais contents de retrouver Potosi avant le dernier bus de 15:00 !

Potosi - Cosiguina 011  Potosi - Cosiguina 022Potosi - Cosiguina 008
Ces prochains jours, nous comptions nous rendre à Jinotega mais nous craignons de nous retrouver perdus au milieu de nulle part. On remplace par la destination suivante : Estelli. En attendant on refait une halte à Leon que l'on connait bien pour récupérer. C'est sur le chemin.

Pour cela on a bien carburé après le volcan. Bus de 15h00 attrapé, il nous dépose à Chinandega à la tombée de la nuit. Nous prenons pour la première fois un vélo-taxi à trois roues pour le transfert de terminal de bus et avoir une chance d'attrapper la dernière liaison avec Leon.

Potosi - Cosiguina 033C'est bon, notre cycliste a bien pédalé, nous attrappons le dernier mini-bus au départ. Première aussi pour ce mode de transport. A peine un peu plus cher que les bus mais tellement plus confortable et rapide. On en reprendra de temps en temps mais il n'y en a pas partout...

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 04:34

Nous rallions Chinandega depuis Léon en une heure avec un chicken bus... qui sent l'urine. Le bus est blindé. Certains passagers sont presque assis sur le chauffeur. 
Trajet leon - potosi 003 Trajet leon - potosi 005
Une des particularités du Nicaragua : manger et boire en sac plastique. Si vous achetez un coca dans la rue, il sera ouvert devant vous et versé dans un sac plastique transparent. Une paille y est ajoutée, le sac fermé par un nœud autour de la paille et c'est parti! Une fois le contenu consommé, les sacs sont jetés au sol tout naturellement. 
Trajet leon - potosi 002A Chinandega, changement de terminal vers le mercadito. Le bus pour Potosi est dans une heure. On décide d'attendre dans un parc.
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Un groupe de jeunes filles nous interpèle. Elles se demandent pourquoi on est ici. Il y a très peu de touristes qui passent. 
Trajet leon - potosi 006 Trajet leon - potosi 010
Le fournisseur officiel au Nica est coca cola. La consommation de coca et de fanta est excessive et omniprésente. Est-ce la raison pour laquelle ils exhibent tous des dents serties ?
Une heure après on retourne à l'arrêt de bus que voici.
Trajet leon - potosi 011 Trajet leon - potosi 015

 

Trajet leon - potosi 016 Trajet leon - potosi 017

On attend une heure de plus. Un motard vient prévenir les passagers en attente que le bus nous prendra à deux rues. On bouge et on attend encore. Le bus arrive enfin. Il fait quelques mètres et nous ramène à l'arrêt initial, et on attend encore et encore. On a quand même de la chance, on est assis ! Là aussi le bus est bondé. Ça pue, ça brasse dans tous les sens, dedans, dehors, sur le toit. Mathieu se réfugie dans son bouquin alors qu'Amande lit les infos téléchargées ce matin sur l'iPhone. Mathieu fait le compte : le bus plein à craquer doit avoir 90 passagers. Il n'en croit pas ses yeux quand à l'arrêt suivant montent encore une dizaine de jeunes ! 100 passagers ! 
Retour dans nos lectures respectives, de toute façon on ne voit pas la route, on ne voit qu'à 3 rangs de siège devant, Mathieu a le coude de sa voisine de l'allée dans la figure et Amande nettoie les vitres chaque fois qu'elle s'appuie dessus. Nous levons les yeux quand on entend un cochon que l'on va égorger. Non, on n'a pas rêvé : ils viennent de mettre un porcinet sur le toit ! Tiens, ça coule par la fenêtre ! Ça se pisse dessus un cochon effrayé ? Pendant le trajet ils descendront le porcinet dans le bus auprès de sa copine la poule. Préfèrera-t-il le vent du toit ou la techno rap de dedans ? On lui souhaite en tout cas de ne pas faire trop de cauchemars cette nuit !
Vers la fin du trajet, une femme âgée se sent mal. Elle ôte son dentier et vomit dans un sac.
Chaque arrêt était épique : ça gueule strident de tous les cotés pour vendre toute sorte de choses. 
Au final, nous aurons passé la journée dans les chicken bus. Moins éprouvant qu'il n'y parait car nous étions assis, mais ça devient très vite ennuyeux. Et dire qu'il va falloir faire le chemin inverse !

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 17:59

Au détour de nos recherches sur le net, nous sommes tombés sur ce blog. Nous souhaitons vous le faire partager. Il est tres bien raconté et correspond a 100% à notre vécu. Nous mettons le lien et une copie de son contenu au cas ou il disparaitrait :

http://terrealanvert.top-depart.com/nicaragua/rivas-esteli-chinandega-leon/recits/pret-pour-un-petit-trajet-en-bus--21958.html

"La gare routiere est l endroit le plus bruyant que j ai vu. Les gens qui y passent - pour quelques heures ou minutes - ne se font pas discrets. Il y a d´abord les nombreux bus, prets a partir, ou prets a se garer apres leur trajet, qui klaxonnent dans tous les sens pour indiquer leur trajectoire. Il y a ensuite ceux qui aident les chauffeurs de bus, ce sont eux qui nous font payer une fois montes a bord. Ces messieurs (nous n avons jamais vu de femmes), quand ils sont a l arret, doivent trouver le temps long. Ils crient a tue tete la prochaine destination de leur bus, comme s ils voulaient seduire les voyageurs aux alentours. Tiens, le gars qui crie Managua, il a une belle voix, et si on y allait ?
Il y a ensuite les chiens des gares de bus, ils vivent la, certains depuis toujours. Ils se reniflent le derriere, se courent apres, aboient et parfois grognent. Ils ont le poil abimés, certains boitent, ils n´ont que la peau sur les os et se renseignent a droite a gauche sil n´y aurait pas - on ne sait jamais - un déchet quelconque a se mettre sous la dent. Il faut dire que s´il n ont jamais de chance c est aussi qu ils ne sont pas les seuls. Il y a des gens aussi qui vivent la, dorment sur un banc, a moitié debraillés, eux aussi, cherchent desespérement quelque chose
pour remplir une dent creuse tombée depuis longtemps.
Enfin il y a les marchands ambulants. Les plus jeunes ont 6 ou 7 ans, les plus vieux dis fois plus. Ils se promenent avec un panier sur la tete ou a la main, en criant le plus fort possible son contenu, et parfois son prix. Vous avez oublié vos pommes ? vos serviettes en eponge ? vos sucreries a la noix de coco ? Aux cacahuetes ? votre choux au vinaigre ? votre poulet ? Des Mr Freeze improvisés dans un sachet plastique ? vos tomates ? Un coca ou un jus d´orange ? Des beignets au fromage ? A l ananas ? Pas de panique, ici, vous trouverez de tout, il suffit de comprendre ce que crient ces braves gens, en sueur, et de tendre un "cordobito" (un "tout petit cordoba").

Les odeurs ne sont pas tristes non plus. Par contre elles sont plus difficile a decrire. Imaginez tous ces produits precedemment cités en mode "pourrissage" et vous obtiendrez un apercu de l odeur d une gare routiere.
Vous vous faufilez entre les bus, des messieurs vont forcement venir vers vous pour vous proposer 1001 directions, plus ou moins eloignées de votre objectif principal. Ca y est, il est la, le bus pour Chinandega, et il part dans 15 minutes, normal il y en a un toutes les demi heures, il faut dire que dans une gare routiere, ca grouille de partout, et ca ne chome pas.
Vous entrez dans le bus. Si vous regardez l´avant, vous avez l impression d aller a une fete d anniversaire pour enfant. Vous apercevrez Winnie l Ourson, Bugs Bunny si vous avez de la chance, des milliers d autres autocollants partout, sur le retroviseur, sur les vitres. Les barres auxquelles on se tient sont decorées avec du scotch mutlicolores - on a l impression qu ils ont prepare ce bus pendant des heures.
Mais si vous regardez l arriere du bus, finies les couleurs. Vous avez plutot l impression d emmener un camion deglingué au cimetiere des transports.
Il y a malheureusement du monde, et deja, les gouttes qui ruissellent sur votre visage vous signalent qu´il n´y a pas l´once d un coup de vent. Les gens deja assis n´ont pourtant pas l air de souffrir de la chaleur. Vous posez votre sac a dos dans le compartiment au dessus des tetes prevu a cet effet. malheureusement, il n est plus raccroché a rien et titube dans le vide. Suffit de changer de cote. Vous vous glissez sur une banquette et la - surprise - vous remarquez qu il est en fait impossible de garder ses jambes devant vous, je veux dire, comme si vous etiez assis normalement. Mais vous remarquez bien vite que vous avez deux solutions. La premiere c est s affaler dans son siege et poser les genoux plus haut, sur le dossier de la personne devant. Malheureusement vous remarquerez que vous ne pouvez pas tenir plus de 10 minutes d affilée, vient alors la deuxieme solution, vous coincez les fesses bien en arriere dans votre siege et mettez la tete sur le dossier de devant. La aussi, la satisfaction est ephemere. La vraie solution, c est d alterner toutes les 10 minutes ces deux positions, et vous aurez l impression, a chaque fois, que vous avez trouvé la position parfaite .. jusqu a ce que .. quelques minutes plus tard, vous vous rendrez compte de ses limites.
Qu importe. Vous voila dans le bus, et vous avez une place assise. La transpiration de vos cuisses inonde votre siege, mais bon, tout le monde est dans le meme sac. Vous retrouvez l agitation de la gare des bus egalement a l interieur des bus : choux, tomates, coca, coco, serviettes, beignets, jen passe et des meilleurs, si vous n avez pas eu le temps avant, vous pouvez donner une piecette a ces plus ou moins jeunes vendeurs et alléger ainsi le panier de fortune qui trone sur leur tete.
Le bus demarre. Qui dit demarrage, dit musique. Aie, la musique sort trop fort. vous vous dites que le chauffeur va se precipiter sur le bouton du volume pour reparer son erreur et arreter de vous casser les oreilles avec cette musique assourdissante. Que nenni... il n en fait rien, et personne ne reagit. Tout le monde semble trouver le niveau sonore de cet engin normal. Les bébés endormis sur les épaules des parents ne bronchent pas. Tout est "normal"
Le bus est plein. Tres plein meme. Il vous parait d ailleurs, un peu trop plein. Un petit panneau face a vous vous rassure cependant sur la securite "The safety of your children is our business". Tiens, de l anglais ? Ah oui, on vous a pas dit. Les bus utilisés ici sont les bus scolaires deglingués que les USA ont decide de remplacer depuis des lustres. Ils les revendent ici. Pratique non ? Premier arret, vous vous ditez, tous ces pauvres gens debout vont avoir plus de places quand des gens vont descendre. Mais a votre plus grande surprise, personne ne descend. J ai loupé ma phase. Je voulais dire, non seulement personne ne descend, mais en plus, voila 8 autres personnes qui montent. La derniere est une petite dame avec un bébé qui a a peine quelques mois. Elle lutte pour mettre son sac en haut, sur l etagere qui va bientot craquer. Ni une, ni deux, vous lui proposez votre siege. Elle vous remercie d´un sourire et les grands yeux de son bébé semblent vous remercier egalement. Vous voila debout, parmi deux bonnes dizaines de personnes qui aurait du trouver quelque part un siege. Manque de pot, il y a pile sous votre tete.. le haut parleur. Ah ben oui, avec un volume pareil, il faut bien qu il y ait un peu partout des hauts parleurs. Vous ecoutez les paroles debiles des chansons des crooneurs d amerique du sud "baños compartidos... baños divididos.." (salle de bain partagée, salle de bain divisée ???). Vous regrettez d un seul coup votre super combine de votre siege pour avoir l impression toutes les dix minutes de trouver une position top confort. Debout, c est sympa, mais c est moins sympa quand le bus ne roule pas sur une route goudronnée mais sur un chemin de terre caillouteux. Les gens dans lesquels vous butez sont compréhensifs, d ailleurs ils ne disent rien. Une dame vous propose de vous faire un peu de place sur son siege. Manque de pot, c est une dame d ici, et elle est donc plutot grosse. Malgré tout, poser une demi fesse sur ce rebord de siege vous permet de soulager votre dos quelques temps. Ensuite, ce sera aux abdos de faire leur boulot.
Vous avez donc quelques temps de repis. Vous remarquez d ailleurs que le chanteur ne parle pas de salle de bain, mais de levres (labios compartidos... labios divididos). Ah oui, c est deja plus romantique. Les courants d´air font coller vos cheveux sur votre visage moite. Vous tournez la tete, avez un instant de repis. Et la, vous constatez qu il y a, sur le siege d a cote, une petite fille, sa grande soeur et son petit frere qui ont tous les trois de grands yeux rivés sur vous. Ils n ont pas vu que vous les aviez vus. Normal, ils ne regardent pas vos yeux. La petite fille inspecte vos chaussettes, le garcon scrute votre bras droit, et le petit garcon semble tres interessé par votre montre. Un peu plus loin, il y a deux jeunes filles en uniforme qui n´arretent pas de se retourner pour vous jeter des coups d oeils furtifs. Elles semblent s´etonner de vos cheveux et de vos yeux bleus. Au milieu, un jeune etudiant est debout dans l´allée. Il semble observer la couleur de votre peau. Et pile devant vous, un bébé a des yeux ébahis. Sans l´avoir apercu, vous etes depuis le debut la bete curieuse de ce trajet de bus. Vous comprenez alors que, pas la peine de lutter, des enfants plus ou moins grands, des messieurs et des dames plus ou moins discrets vont jeter des coups d oeil a droite a gauche ou vous mater carrément comme un extra terrestre. Faut dire que des blancs ici, y en a pas a la pelle.

Cinq arrets plus loin, la gentille mais neanmoins grosse dame a cote de vous se leve, vous libérant ainsi davantage d espace qu il vous en faut. Vous invitez a votre tour une dame debout a s asseoir. Vous posez vos genoux sur le dossier de dans pour soulager votre dos, oubliez vos cheveux collés dans vos yeux, la peau moite et les chansons romantiques qui hurlent dans vos oreilles ("lo sientoooooooo mi amoooooor", "desolé mon amour") et vous.. vous endormez. Pas de risque de louper votre arret, parce qu au moment de payer vous avez demandé au mec qui s occupe de ca de vous avertir quand vous serez arrivés. Ben oui, vous, vous ne connaissez pas, ici. Quand vous vous reveillez, le soleil a deja bien entamé sa descente. Ce n´est plus une dame mais un monsieur qui est assis a cote de vous. Les enfants qui se retournent pour vous observer ne sont plus les memes. Vous demandez a votre voisin dans combien de temps on arrive a Chinandega. Chinandega ? repond il en rigolant, mais c est passé depuis un moment !
Ah ben oui... le mec vous a oublié. Il va vous falloir sortir de ce bus au plus vite, en prendre un dans l autre sens jusqu a votre destination finale. Repayer le trajet, ce qui n´est pas tres grave, et s accrocher aux barres multicolores parce que sans aucun doute, vous serez debout, ce qui au final n est pas tres grave non plus. Vous avertissez le jeune homme qui vous a oublié. Il se marre. Ben oui, au final, c est un peu chiant pour vous mais rien n est grave !"

Merci a l´auteur de cet article !

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 03:11

Il y a plusieurs façons d'appréhender un voyage et différentes de voyager. En rentrant à notre dortoir, nous faisons connaissance avec deux Israeliennes ; rencontre originale : c'est une première depuis notre départ. A la vue de leurs bagages, c'est sur, elles voyagent sur une très courte durée.

  DSCN3109

Et bien non ! elles font un voyage de 8mois. Finalement, on est pas si chargés que cela ! Par contre, nous avons nos affaires pour l'hiver, le duvet, le netbook et les shoes de rando. Que peut-il bien y avoir dans ces grosses valises ?

Nous passons notre dernière journée à Léon à préparer la suite de notre périple : recherches sur le Honduras et les billets d'avion. Nous ferons quelques amplettes : de l'avoine en vrac au mercado pour le copieux petit déj de Mathieu, des lunettes de soleil pour lui donner un look plus sympa qu'avec ses actuelles cassées, une ceinture pour Amande. Nous avons cherché " una sala de beleza" (salon de beauté) afin de lui faire épiler le dos (bon ok c'est l'idée d'Amande !), mais en vain. Le concept d'épilation est rare apparemment, bien que notre demande n'est pas l'air de surprendre les locaux. Peut être une des raisons pour laquelle on voit tous les jours des femmes aux jambes TRES poilues ? Au final, on trouvera de la crème à épiler et pour le coup c'est Amande qui devra s'y coller, surtout lorsque l'on connait la souplesse légendaire de Mathieu. ;-)

Après une bonne semaine à l'hospedaje Sonati, nous partons demain en direction de Posoti, au volcan Consiguina, sur les recommandations de Line et Antoine.

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 02:24

Coucher 1h du matin, levé 7h ; ces derniers jours on dort peu. Nous prenons un bus tôt en direction de la Paz pour rejoindre par la suite, on ne sait pas encore comment, le volcan El Hoyo. Yves, c'est ici qu'intervient Google Cat : regarde le profil des acteurs du blog. ;-)

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C'est la boussole du grand père de Mathieu qui nous accompagne partout.

Certains chicken bus ont des écrans plats. Ca semble irréel vu leur vétusté. Ils sont aussi très souvent équipés d'un super autoradio et d'enceintes de très bonne qualité. Sur le trajet, nous entendons notamment Eiffel 65 et Sweets dreams. Punaise, ça nous rajeunit pas, et on prend conscience du chemin parcouru, de notre changement. Nous avions 20 ans à l'époque. Et dire que nous pensions être adultes !!

El Hoyo est un volcan qui à la particularité d'avoir sur un flanc, un effrondement d'une vingtaine de mètre. Au dessus, se situe le cratère.

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L'ovale sombre que vous distinguez au sommet est le fameux effrondement

 

Nous marchons deux heures sous un soleil de plomb, mais nous resterons bredouille. Il n y a aucun chemin visible, la végétation est très dense, Amande a un peu peur d'éventuels serpents et il est déjà 13h. On décide de faire du "sanglier" en direction de la lagune d'Asososco. Contre une heure de marche, nous l'atteindrons grâce à des chemins de traverse. Cette lagune est un ancien cratère. Mathieu se trempe dans une eau douce et chaude.

Asososco & El Hoyo 006

 

Asososco & El Hoyo 009Nous faisons du stop pour rejoindre La Paz,, puis attrapons le bus pour Leon à la volée. A l'intérieur, une femme vient d'acheter à crédit un écran plat de 32". Nous sommes toujours surpris par l'équipement technologique (télé, écran plat, portable, sono ...) dont dispose les Nicaraguayens, alors même qu'ils habitent dans des cabanes en torchi.

Nous descendons du bus, Mathieu est un peu fatigué. Nous partons en direction de l'auberge avec une aisance en orientation, qui nous ferait presque croire que l'on est désormais chez nous. On passe à proximité du Pali, le petit centre commercial de Léon. On décide de s'y arrêter afin de vérifier s'il vende de la cire à épiler ou tout autre produit afin d'alléger le pelage très fourni de Mathieu. Nous ne trouverons rien, mais nous aurons plaisir à rencontrer Line et Antoine. Et oui encore eux ! C'est dingue comment on se retrouve tout le temps. Nous espérons d'ailleurs les revoir plus tard en Asie... à suivre : faites nous signe. ;-)

Nous dégustons une glace (notre première : on se lache ;-) ) et rentrons à l'auberge. Cela fait une semaine que nous y sommes et c'est la première fois que nous restons autant de temps au même endroit. Nous rencontrons Michelle, une hollandaise que nous apprécions beaucoup. Aujourd'hui, elle a fait un cours de cuisine pour 20$. Au menu soupe d'iguane. A noter que les iguanes sont des espèces protégées, aussi ceux-ci sont d'élevage.

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 05:08

Afin de récupérer de la nuit trop courte de la veille, nous avons dormi jusqu'à 8h30. Nous partons en fin de matinée direction Les Plages de Leon à Las Penitas.

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Les plages sont désertes. Nous avons marché le long de celles-ci, tout simplement à contempler le joli paysage et sentir les odeurs maritimes. Nous voulions nous baigner mais lorsqu'Amande est entrée dans l'eau le courant a commencé à l'emporter. Petite frayeur pour nous deux : on ne se baignera pas à marée descendante.

 

 

 

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Las Penitas 024En fin d'après midi, on entend plusieurs gros coups de klaxons : c'est sur c'est le bus! Nous ramassons  nos affaires, courons un peu et le prenons. Le secrétariat qui semble bien apprécier Amande, nous colle un peu, puis lui emmène un crabe afin de lui faire peur. Est-ce parce qu'elle lui a été agréable et a souri que nous avons payé le trajet retour moins cher ?

En arrivant à l'auberge, qui nous est maintenant très familière, nous discutons avec les autres et partageons nos journées. Pour eux, l'activité principale se fera en soirée avec une dégustation de rhum. C'est trop cher pour nous (20$) et nous avons bien mieux à faire.

Alors que Mathieu nous a préparé une belle tarte aux légumes, Amande a refait un gateau afin de le partager avec Line et Antoine. Ils nous ont rendu visite hier et ce soir c'était l'inverse. Line nous a préparé de bonnes pipianes farcies accompagnées de riz cuisiné par Antoine. Nous avons passé une excellent soirée et c'est avec un pincement au coeur que nous les quittons. Nous partageons des ressentis et impressions très similaires et exprimons des besoins assez identiques. C'est très agréable pour nous de constater que nous sommes pas seuls à être dans un tel feeling. Nous les apprécions beaucoup et leur souhaitons un bon retour en france dans 5jours.

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