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  • Nous sommes deux français, Amandine et Mathieu, partis pour un tour du monde.
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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 16:17

Après avoir quitte nos hôtes, nous marchons une petite heure dans la ville agitée de Yogyakarta, direction la gare de Lempuyang. Notre train a une heure de retard. Aujourd'hui c'est la fête de Mathieu. Pour l'occasion Amande lui offre un snickers, sa barre chocolatée préférée.
Cette fois-ci, nous avons des places en économiques (35 000 Rp pp) pour le trajet Yogyakarta - Banjar. Ainsi nous aurons testé toutes les classes de voyage en train. Aujourd'hui donc, 5h de train avec les locaux. A peine montés, nous sommes regardés avec beaucoup d'insistance à la limite du soutenable. Nous sommes les seuls touristes,... encore une fois. En économique, on est 3 par banquette positionnée en face en face. La promiscuité avec les voisins est difficile. Le gamin ne cesse de nous toucher. Il est aussi intrigué par l'absence de cheveux et la barbe de Mathieu. Il aimerait son livre et la montre d'Amande. Il en devient pénible. Son père dort et mange comme un cochon. Les détrituts sont jetés par la fenêtre et par terre. Hors de question d'ailleurs d'annexer les chaussures pour laisser respirer les pieds.
Trajet Yogja - Pangandaran 003
Soudain, la tête d'un homme apparait dans l'allée entre les banquettes. Un homme petit et frêle, marqué par les années et noir de crasse est armé d'un balai défoncé. Il est à quatre pattes et repousse devant lui une montagne de déchets sans doute commencée en début de wagon. Amande en profite pour vider ses chaussures et revers de pantalon plein de riz du voisin.

Trajet Yogja - Pangandaran 001

Il fait chaud, ça pue et il y a peu d'air. Difficile de respirer et impossible d'avoir un instant de répit. Les banquettes sales collent aux vetements. De l'autre côté de la petite allée, une femme squelettique expose sur la banquette la nourriture en vente dans des feuilles de bananiers. Tous mangent avec leurs mains très sales et n'importe comment ; en même temps ils leur manquent la moitié de leurs dents. Le repas si on peut l'appeler ainsi, est ponctué par l'animation de la chute d'un sac. Mathieu qui tentait de trouver refuge dans la lecture s'est finalement endormi. A l'inter-wagon, un homme bourré essaie de fumer un pétard mal roulé. Quelle entreprise ! Vient le tour des marchands ambulants. Ça crie, ça se bouscule, ça vend de tout : jouets, bouffe, fruits, boissons, glaces, bijoux fantaisie, livres... C'est un défilé dune cinquantaine de vendeurs qui hurlent pendant des heures. On retrouve bien sur le "pop miiiiiiiiie !" (nouilles chinoise instantanées) et le "nasi ayam" (riz poulet). Il n'y a pas une minute de silence durant les 5h. Il y a aussi les clochards, les aveugles et des pseudos groupes de musique qui viennent varier l'intensité sonore.
Ah, le train s'arrête au milieu des voies. Ça repart. Beurk, des relents horribles de wc.

Trajet Yogja - Pangandaran 010

On s'aperçoit qu'un homme amputé de ses deux jambes passe dans l'aller escorté d'un aveugle. Avec tout ça on en oublie de regarder le paysage par la fenêtre. Cultures arides, des enfants jouent avec un cerf-volant.
Et c'est reparti pour les pseudos musicos et le vendeurs qui posent les articles sur les genoux avant de revenir dans l'espoir que nous soyons séduits entre temps.
Amande : "On en a pour combien de temps encore?"
Mathieu : "Oh, pas longtemps, trois heures..."
Amande : "Ah c est reparti pour les casseroles ambulantes ! Ils gavent à se planter devant nous surtout ne  tourne pas la tête ! "
Ils chantent faux bien sur mais le plus difficile c'est leur main qui quémande avec insistance à 2 cm de notre nez.

Nous arrivons enfin et à peu près à l'heure. Nouveau défi : descendre du train sans marches et sans quai, avec les gros sacs sur le dos !

Trajet Yogja - Pangandaran 016

A peine sortis du train, nous sommes harcelés et suivis par les taxis. Nous attrapons un bus à la volée pour Pangandaran (20000 Rp pp). Il est bondé et nous en avons pour 2 heures. On arrive vers 19h30. Même topo à la sortie du bus, une horde de taxis nous colle. Ca gave, on est fatigués des 7 heures de transport et Mathieu à mal à la tête : le pauvre s'est fait une belle bosse en se cognant le crâne à un toit de warung. A l'entrée de Pangandaran on nous demande 3000 Rp pp !!??? On bataille pas pour 30 centimes ! Nous choisissons de rester au Panorama, une sorte de home stay tenu par un couple franco-indonésien. (90000Rp la chambre avec petit déjeuner).

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commentaires

P
Alors, Montélimart c'était pas si mal.<br /> Big gros Tabarnak de bisous
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G
J.AI PRIS LE TGV POUR PARIS IL Y A PEU DE TEMPS ......<br /> <br /> C.ETAIT PLUS CALME ET PLUS CONFORTABLE !!!!!<br /> <br /> CA FERA UN SOUVENIR EN PLUS .BONNE FETE MATHIEU .... GEG
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