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  • Nous sommes deux français, Amandine et Mathieu, partis pour un tour du monde.
  • Nous sommes deux français, Amandine et Mathieu, partis pour un tour du monde.

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 08:43

L'Inde a été bien plus facile que ce qu'on redoutait en terme de difficultés de voyage. Pour autant, c'est le pays le moins cher que nous ayons traversé avec environ 9,5 $ dépensés par jour et par personne visa inclus.

Par contre cette visite fut peu épanouissante à nos yeux. Nous en attendions beaucoup plus. Plus de spiritualité, une philosophie de vie moins matérialiste...

Voici le trajet parcouru en Inde pendant ces cinq semaines (4 000 km environ):

Itineraire-Inde.png

A - Bombay

B - Udaipur

C - Jodhpur

D - Jaisalmer

E - Pushkar

F - Bundi

G - Agra

H - Orchaa

I - Varanasi

K - Calcutta

 

Ce que nous avons aimé :

  • Jodhpur pour sa beauté propre et la visite du fort
  • Pushkar pour la liberté de déplacement et le fait de faire son marché comme à la maison
  • Orchha pour son calme, sa facilité à subvenir à nos besoins quotidiens, la nature environnante très proche
  • Bombay pour Mathieu, ville très contrastée

Ce que nous n'avons pas aimé :

  • L'insistance et l'attitude oppressante de la majorité des Indiens
  • Les klaxons (toujours et encore, plus forts qu'en France)
  • Les odeurs d'égouts ou d'ordures
  • La pollution dans toutes les villes (visage noir en fin de journée...)
  • Les visites des rats
  • Bombay pour Amande : grande ville sale et polluée
  • Bundi avec ses habitants aux styles occidentaux
  • Les trajets pénibles en bus
  • Certains trajets de nuit en train (bruit, saleté, odeur, une banquette pour 2 avec les gros sacs)
  • la mentalité
  • le mode de vie (bruit incessant, ils parlent très fort, se râclent la gorge, crachent, cuisinent dans des endroits sales)
  • les rues jonchées de poubelles

Nous nous sommes peut-être trompés en choisissant de visiter le Rajasthan. Peut-être la région du Cachemire, plus montagneuse nous aurait plus convenu en terme de liberté et  d'activités. Cependant, nous n'aurions pas autant appris sur la vie indienne. Il semble que l'Inde du Sud soit quant à elle plus rurale. Sans doute un autre visage de l'Inde à découvrir.  Anecdote :

Nous avons aussi été surpris d'être assez régulièrement interpelés pour nous proposer de la drogue.

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 13:43

Nous ne restons que 2 jours à Varanasi dont nous repartons par la gare d'une petite ville voisine : Mughal Sarai. Notre tuk-tuk (300 Rp de nuit) nous amène à la gare. La route est très défoncée. Heureusement, les chauffeurs de tuk-tuk font attention en passant sur les creux et les bosses, parfois presque à l'arrêt, sans quoi nous finirions très vite les trois roues en l'air. Une petite pluie nécessite que le chauffeur s'arrête pour essuyer son pare-brise avec du papier journal, plusieurs fois, car l'essuie-glace est symbolique. Heureusement que nous avons prévu large : le trajet dure 1:15 pour 15 à 20 km !!!
Arrivés en gare, notre train n'est pas affiché et nous nous sommes volontairement rendu à une gare différente de celle du billet. L'employé qui nous a vendu le billet l'a réservé 2 gares en amont de ce qu'on souhaitait. Après enquête, on nous confirme que le train passera ici quai 1 ou 2. Au choix ? ;-)

Bangkok 056On attendra au quai 1. Il fait nuit et beaucoup de monde attend. Le train est enfin annoncé avec 30 min de retard. Nous restons debout avec nos sacs à dos sur le dos car l'environnement est très très sale. Les rats courent sur la voie, occupent chaque petit trou sur le quai, courent sur les poutrelles du toit... Les gens, comme dans toutes les gares urinent sur les voies depuis le bord du quai ou contre les murs. L'attente est un moment privilégié pour observer la vie. Nous sommes captivés par un groupe d'une dizaine d'ados "intouchables" de 12 à 16 ans environ. Ils se courent après sur le quai, se battent. L'un d'eux lance un pavé par terre pour repousser l'un d'eux... L'autre le reçoit finalement sur le pied, alors qu'il est en sandale ; il boitera longtemps ! Plus tard, trois d'entre eux nous jouent un passage de Slumdog Millionnaire. Ils remplissent des bouteilles d'eau vide aux fontaines de la gare et les sertissent avec un plastique. Sans doute seront-elles revendues à 10 Rp chacune. Contraste saisissant, un indien, chauffeur de petit bateau sur le gange, vient discuter et nous explique qu'il se rend à Calcutta pour acheter un IPhone 4S... Le retard annoncé est passé à 1h30. Nous allons attendre dans la gare où nous trouvons miraculeusement un banc pour nous asseoir et poser les sacs qui pèsent. D'autres touristes attendent ici depuis des heures. 2h30 de retard, il est 22:30, le train devrait arriver. Retour sur le quai. Les ados ont récupéré les poubelles d'un resto, le dîner est servi. Après avoir bien mangé (probablement plus que nous), ils s'installent pour la nuit. De notre côté, le retard s'incrémente de 1/2h en 1/2h. Le train arrive finalement à 1h du mat, soit 5h de retard. Le temps est très long surtout dans ces conditions nauséabondes et désagréables visuellement. Lorsque le train arrive enfin, nous ne sommes pour autant pas encore soulagés. Notre billet acheté un mois plus tôt en waiting list (WL) est passé en RAC (mieux que la liste d'attente mais nous ne connaissons pas nos couchettes...). Il nous faudra au final nous contenter d'une couchette pour deux avec nos 3 sacs. Le trajet de 10h s'annonce long... 10h30 et 650 km plus loin, nous arrivons (en retard) à Calcutta. PremièreS impressionS : des odeurs et des ordures qui jonchent le sol à retourner l'estomac et bien sur les klaxons incessants. Nous sortons de la gare pour nous rendre dans le centre ville. Chemin faisant, vu l'heure avancée, la petite pluie et notre fatigue, on change de plan. Pas de centre-ville. On va direct à l'aéroport trouver une chambre non loin de là. On pourra ainsi dormir un peu plus demain matin. Trajet en bus air conditionné (40 Rp pp). Nous sommes surpris comme un bus avec fenêtres fermées isole du vacarme ambiant. Nous avons la sensation d'être dans un cocon : c'est fou comme de petites choses insignifiantes dans une "vie normale" peuvent nous être agréables. Nous négocions une chambre de 800 à 500 Rp. Ce sera notre dernière nuit indienne. Ouf ! Le soir, Amande goûtera aux egg rolls ou paneer rolls achetés en boui boui dans la rue. Mauvaise idée : très gras, trop pour elle, elle passera la nuit aux WC. Elle est épuisée et nous devons prendre l'avion pour Bangkok dès le lendemain matin.

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 10:16

Lorsque nous descendons du train de nuit à Varanasi, nous découvrons une ville sale aux odeurs nauséabondes, une circulation embouteillée et des tuk-tuk très (trop) insistants. Le trajet à pied de 5 km pour rejoindre la guest house présélectionnée n'est pas intéressant et devient pénible par le bruit.

Varanasi 010Varanasi 014

Ces tas d'ordures en décomposition sont dans la rue principale parallèle au gange...

Néanmoins, nos efforts sont récompensés car nous trouvons un quartier calme, ce que nous cherchions. La chambre sent le renfermé avec un drap et deux oreillers sales mais elle a une grande fenêtre et deux étagères ! : la notion d'hôtel est vraiment différente de la conception française... (Kedar paying guest house : 200 Rp la chambre double avec salle de bain à partager).

Varanasi J2 005 Nous avons un accès internet et dans l'instant cela nous importe beaucoup. Nous sommes très actifs sur nos recherches relatives à la suite de notre tour du monde et sur la préparation de notre retour en France. Nous mangeons au resto midi et soir. Là aussi, la notion de restaurant est toute relative. Il ne s'agit pas d'un endroit agréable où l'on partage un moment plaisant dans un environnement correct ou chaleureux. Parfois ça sent l'urine, parfois les déchets accumulés mais comme il y a peu de lumière on ne le voit pas trop.
Le même carré de tissu qui sert de torchon est utilisé pour nettoyer le sol, les tables, ramasser miettes et sécher les assiettes. En moyenne, nous attendons 30' pour être servis. Les assiettes sont constituées de petites portions parfois frustrantes. On se console avec les chapatis qui en quelque sorte remplacent notre pain français.

Varanasi J2 023Un thali (de luxe), plat typique indien qui est un assortiment de plusieurs plats traditionnels.

A Varanasi, nous nous "perdrons" dans les rues labyrinthiques appelées galis. Globalement, elles sont sales et étroites.

Varanasi J2 007Varanasi J2 022

Elles mènent aux différents ghats.

Varanasi J2 010Varanasi J2 015

Varanasi J2 019

Les ghats sont recouverts de boue/vase d'un mètre d'épaisseur. Résultats d'un an de mousson ou plus, nous ne savons pas. Ils se sont attaqués au nettoyage à la lance à eau.

Varanasi J2 020Un travailleur comme les autres, sauf qu'il doit avoir 6 ou 7 ans...

Varanasi J2 008Atelier de fabrication de produits laitiers

Varanasi J2 011Varanasi J2 021

Nous assistons à une puja en soirée. Il y a une foule impressionnante sur les ghats et sur le Gange. Nous trouvons peu d'intérêt à assister à cette cérémonie et nous partirons avant la fin.

Varanasi 020Varanasi 031
Mathieu est allé jusqu'au ghat des crémations mais il s'est fait refouler et menacer par deux gars car il a pris une photo à quelques centaines de mètres (d'ailleurs supprimée). C'était très mauvais pour son karma et on l'a pressé à faire une donation pour le redorer. Étant donné le caractère désagréable des deux individus et les arnaques souvent citées dans les guides, il fera demi-tour avec son mauvais karma. Nous n'accrochons pas du tout avec la spiritualité hindou. Nous n'avons pas aimé Varanasi, vous l'avez compris. C'est d'ailleurs la ville indienne qui a le moins plu à Mathieu. A quelques jours de prendre l'avion pour Bangkok, nous avons décroché de l'Inde. Comme on dit, l'Inde on aime ou on n'aime pas...

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 15:03

Orchha 001

Notre chèvre préférée d'Agra. Accrochée à son poteau elle devenait un peu chèvre !

A la sortie de la gare de Jhansi, nous prenons un tempo, tuktuk collectif, pour rejoindre le centre (30 Rp pour deux après négociation ardue) puis un autre pour atteindre Orchha (20 Rp pp). Nous rentrons à 13 dans le tempo, et encore, il n'y a personne dans le "coffre".
Orchha 003Orchha 006
Mathieu est assis en place conducteur (on voit ses genoux en gris clair). Le conducteur, lui, est assis en diagonale, juste assez près pour tenir le guidon. Il y a au total 4 personnes sur le siège conducteur !
Nous avons choisi Orchha (9 000 hab) à la recherche de tranquilité et de nature. Nous sommes contents de notre choix. Dès notre arrivée, nous apprécions l'absence de klaxon, de rabatteur et la tranquillité qui se dégage. Les locaux parlent peu anglais et ne sont pas envahissants. En quelques mètres, il est possible d'atteindre de la forêt où ne se trouvent que usinges, vaches, écureuils et chèvres. La rivière Betwa avec les Chatris qui s'y reflètent est très jolie au coucher du soleil.
Orchha 008Le matin, les locaux se lavent et font leur lessive dedans. Pour autant, cette rivière est belle et "propre". Le soir, des offrandes et lampions sont déposés sur l'eau.
Orchha 014Nous posons nos sacs à l'hôtel Shri Mahant (300 Rp pp). Fenêtre et emplacement légèrement excentré nous ont séduits. Nous avons aussi une petite table basse et une télé. Quel luxe ! Nous regardons un peu la TV indienne. L'amour est le thème principal de tout programme. Les femmes y ont des attitudes émancipées, les tenues sont occidentalisées, leurs peaux claires. Si nous, occidentaux, souhaitons être bronzés, eux souhaitent nous ressembler. Le pseudo resto est cher, pas bon et surtout on nous sert ce qu'il y a, au lieu de ce qu'on commande. C'est le principe indien, on ne nous dit jamais non : ici tout est possible même ce qu'on ne souhaite pas ! Nous avons refusé certains plats. Nous préfèrerons un petit resto non loin de l'île où la nourriture est meilleure, pas chère et vite servie : le Ram Raja restaurant. Les nombreux clients s'y attablent font un débit rassurant pour la fraicheur des aliments.
Orchha 019Côté culturel, nous consacrons une matinée à la visite des palaces (250 Rp pp l'ensemble des monuments de la ville sur la journée). Nous n'avons visité que ceux de l'île.
Orchha 016Orchha 023

Orchha 026

Orchha 028

Écuries à camélidées d'où la hauteur et les proportions des portes.
Orchha 030Orchha 033
Nous pouvons flâner dans les rues calmes sans être trop interpelés ni par les enfants mendiants, ni par les commerçants. Amande aime l'intensité des couleurs des pigments exposés. Ils servent de maquillage.
Orchha 034Orchha suite 004
On croise dans les villes touristiques des personnes en accoutrement traditionnel religieux. La plupart ne semblent être plus que des attractions touristiques. Ils se déplacent avec le flux des touristes, au petit matin près des gahts, en journée près des monuments et le soir près du point de vue sur le coucher de soleil. Lorsqu'on reste plusieurs jours sur site comme nous, il est amusant de regarder leur manège. Ici il y en a deux. Nous avons pris une photo de loin mais ils nous ont vu. Réflexe: se cacher le visage pour faire payer une meilleure photo. Mathieu les appelle les Mickey tellement il a le sentiment de voir les héros de Walt Disney déguisés à Disneyland.
Orchha 009 bisOrchha 009 ter
Nous passerons une journée au Orchha nature sanctuary. Un grand parc pris entre deux grandes rivières.
Orchha 040Orchha 043
Un bon bol d'air et de nature loin de l'agitation. A vrai dire on n'a pas l'impression d'être en Inde. Amande en fera son terrain de jeu quotidien de fin d'après midi. Séances de fractionné pour se vider la tête pendant que Mathieu lit, court et visite de son côté. Le premier soir, nous nous sommes donnés rendez-vous au coucher du soleil. Mathieu est en avance et attend Amande. La nuit tombe. Pas d'Amande... Mathieu retourne à l'hôtel s'équiper : frontale, vestes, papier, batteries de rechange et eau. Pour sûr, elle s'est perdue et avec la nuit tombée, en forêt la partie s'annonce difficile. La pleine lune et le ciel dégagé sont de la partie. De retour à l'entrée du parc, toujours pas d'Amande. Mathieu s'enfonce alors sur le sentier par lequel elle est partie. Il joue au Petit Poucet ponctué de "Amande !" sans réponse. Tout à coup un "Mathieu !" fait écho à ses appels. Quelques minutes plus tard, nous voici retrouvés. Amande est tombée. Elle s'est un peu fait mal et s'est sonnée. La nuit tombée, elle s'est servie de la pleine lune pour s'orienter mais à un petit kilomètre de l'arrivée, elle n'a pas réussi à trouver le petit sentier dans la forêt sombre.

Orchha 036Orchha 042

Il s'est passé près d'une heure. Beaucoup de pensées quant à la situation présente mais paradoxalement pas de stress ni d'angoisse. Elle a même pris le temps d'ôter les épines de ses baskets. Le retour en France sans travail et donc sans logement ni facilités pour retrouver une "vie normale" est bien plus stressant pour elle... Nous pensons que l'étape du retour est aussi importante que le périple pour se reconstruire. Nous rentrons à l'hôtel en suivant les marques de papier de Mathieu. Merci aux vaches de ne pas les avoir mangées ! Voici peut-être l'aventure que nous recherchons ;-)
Orchha suite 005
Nous avons aussi fait un petit tour à pied vers l'ouest d'Orchha. Nous trouvons une zone rurale et de petits hameaux. Les "namaste" (bonjour en indien), ne sont pas intéressés. Les gens sortent dans les "rues" comme nous nous sortirions voir un éléphant passer. Les gens sont agréables. De nombreuses femmes sont occupées à refaire le torchi de la terasse de leur pas de porte. Le matériau est peu noble mais il rend un aspect propre surprenant une fois refait.
Orchha suite 006Orchha suite 011
Orchha suite 012

Orchha suite 008
Un tronçon de ligne électrique rustique !
Nous profitons de nos soirées pour réfléchir à une réorientation pour notre fin de tour du monde. Les idées fusent. On se retrouve plus dans cet élan que dans le rythme des dernieres semaines.
Pendant ce temps, la vie locale s'organise sur les toits ici aussi.
Orchha 010
Elle pétrit des bouses de vache pour en faire des galettes combustibles. Qui croit avoir un boulot de merde ?
Nous avons aimé cette halte à Orchha. Ce sera probablement le meilleur endroit visité en Inde. Orchha nous aura aussi un peu réconciliés avec les indiens. Nous pensons avoir fait une erreur en choisissant de visiter le Rajasthan, attractif à nos yeux d'occidentaux. Sans doute influencés par de nombreuses publicités touristiques, nous voulions le voir de nos yeux. On y a découvert un cadre de vie bien particulier. A refaire, nous nous orienterions plutôt vers le Cachemire. Mais là encore, on ne sait pas avant d'avoir vu.

Anecdotes :
Nous avons vu ici une vache manger un sac plastique (vide). Une éboueuse consciencieuse !

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 13:58

Nous avons quitté le Rajasthan et nous voici donc à Agra, dans l'Uthar Pradesh. Agra est mondialement connue pour le Taj Mahal. Sortis de la gare Agra Fort, nous avons pris notre temps. Lever de soleil en marchant sur les rives de la rivière Yamuna, puis nous avons rejoint le quartier du Taj Ganj en traversant le Taj Mahal Garden. 1h de marche environ, nos gros sacs sur le dos.

Agra 099Agra 048

Nous profitons de l'heure matinale pour être exigeants sur notre choix d'hôtel. Il y a de tout pour un prix identique. Nos critères : une chambre propre, avec fenêtre (beaucoup n'en ont pas), Internet et ne donnant pas sur la rue. Nous l'avons trouvée dans l'hôtel Shahjahan pour 400 Rp la nuit. Dans les deux jours que nous passons à Agra, nous consacrons beaucoup de temps à des recherches sur la Thaïlande (merci Bébert pour les infos partagées) et... la France ! C'est que le retour approche. A vrai dire, on réfléchit même à avancer notre retour.

Au grand damne de certains, nous avons choisi d'admirer le Taj Mahal seulement de l'extérieur :

Agra 079

depuis la terrasse de l'hôtel

Agra 004

depuis la berge de la rivière

Agra 005

Et si on élargit l'angle c'est aussi ça : beaucoup de déchets encore une fois...

Agra 090

Agra 101depuis le Taj Nature Walk (50 Rp pp)

Agra 066

depuis le Fort Rouge.

Le temps a été voilé voire brumeux, du matin jusqu'au soir.

Nous avons visité le Fort Rouge (300 Rp pp), immense fort dans lequel fut emprisonné Shah Jahan, celui qui fit ériger le Taj Mahal comme tombeau de son épouse favorite. Il en avait trois : une musulmane, une moghol, une chrétienne.

Agra 008

Le fort comporte de nombreuses cours dont certaines sont très finement décorées par des sculptures, peintures, mosaïques...

Agra 029Agra 011Agra 031Agra 034Agra 045Agra 023Agra 027Agra 060Agra 063Agra 069Agra 073Agra 043Amande en visite. Non pas perdue dans les coursives mais dans ses pensées de retour en France...

Agra 024A voir également le petit bazar dans le quartier de Taj Ganj, plus au Sud du Taj Mahal. Appelé Sabji mandi, on y achète légumes et yaourt en sac (au kg) pour faire des salades pour Amande. Mathieu continue de goûter les petits plats / amuse-gueule des vendeurs dans la rue. Son crâne transpire fonction du niveau d'épices. Globalement ça va. On tente aussi l'achat d'oeufs durs dans la rue. Échec : ils sont crus contrairement à ce que nous a répondu le vendeur ! Sans doute n'a-t-il pas compris la question... En tout cas il a bien gonflé les prix pour nous touristes. On s'est donc finalement essayés au gobage d'oeuf. Ça passe plus facilement pour Mathieu que pour Amande.

Venu le temps de partir, nous renfilons nos chaussures de marche et sacs à dos et partons comme des grands à la gare. On arrive 45 min en avance. 20 min avant le départ du train, Mathieu s'inquiète de ne pas voir plus d'informations malgré le guichetier qui nous a indiqué le quai n°1. Il percute alors que nous ne sommes pas à la bonne gare ! Renseignements pris, la gare de Agra Cantt se trouve à 7 km. Le train part dans 20 min ! On ressort illico presto de la gare de Agra Fort. Les tuktuks sont fidèles au rendez-vous, ils nous sautent dessus, pour une fois cela nous arrange. Course négociée de 100 à 50 Rp, nous voici embarqués et nous croisons les doigts. 9:11, Agra Cantt, le train part à 9:15 pour Jhansi, mission accomplie :-) et un peu de défi ça nous plait.

Quelques généralités observées au fil des jours en Inde :

Tous les jours se ressemblent en terme d'activité. On n'observe pas de weekend. Par contre l'activité de la rue varie fonction de l'heure. Pics d'activité vers 10:00 le matin puis le soir à partir de 16:00. Entre les deux, la vie est au ralenti.

Les prix des entrées de sites touristiques sont multipliés par 10 par rapport à celui des indiens.

Autre constatation, les trains sont toujours contrôlés alors si vous venez, ne vous amusez pas à monter sans ticket. En plus ils sont très bon marché... 

Agra 007

On trouve sur les billets de train des slogans éducatifs pour la population.

"Se laver les mains permet de lutter contre les bactéries et protège des infections"

"Prenez l'habitude de vous laver les mains"

"Petite famille, famille heureuse"

"Les garçons et les filles sont égaux"

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 08:26

Bundi J2 061Nous ne sommes pas ensemble dans le train de nuit. Contrairement à nos précédents voyages ferroviaire, le compartiment est très bruyant. Il y a des dizaines d'ados surexcitées qui se rendent à une compétition. Elles gueulent, elles crachent, elles rotent... Et le wagon pue la pisse mais a priori il n'y a pas de rats ! Les paquets de chips, snacks en tous genres, aliments gras, sodas tournent sans arrêt, garantie de jolis bourrelets futurs. C'est amusant de voir des pèse-personnes dans les rues et gares alors que l'alimentation est si riche en graisse. Les ados semblent chercher une ivresse en buvant "comme des grands" leurs sodas aux couleurs plus que douteuses. Le quart du contenu des bouteilles est gaspillé au sol où ils retrouvent les multiples emballages. Toutes les filles ont les pieds et mains vernis, un percing de nez, un petit sac à main d'imitation Gucci avec un petit porte monnaie barbie ! ou snoopy !

Tous les faits et gestes d'Amande sont scrutés. Comme en ville, quand un Indien te regarde fixement, regarde le fixement jusqu'à ce qu'il baisse les yeux. Sa place est en partie occupée par les allers et venues incessants des gamins. Elle trouve refuge dans l'écoute du "best of girel" et musique RPM pour couvrir l'intensité sonore. Les ados parlent anglais pour attirer son attention. Des filles se lancent le défi de lui demander son prénom et si elle est mariée. En Inde, nous sommes virtuellement mariés pour écarter autant que possible les "prétendants".

Mathieu, quant à lui, quelques mètres plus loin, a droit au même vacarme. Par contre, étant un homme, les ados n'osent pas s'adresser à lui. Pas la peinde de demander du "silence", elles ne comprendraient pas. Alors il se concentre sur son bouquin.

Comme le font souvent les indiens, les ados ne parlent pas mais crient. On crie et on klaxonne longuement ; c'est le mode de communication. Quand à 2h du matin, elle demande de baisser d'un ton, elle a la sensation de punir des gamins. Ils deviennent penauds et cherchent un échappatoire faisant mine de pas comprendre.

Au final, nous avons très peu dormi car beaucoup beaucoup de bruits et froid. On débarque à Agra plus tard que prévu très fatigués avec pour seule envies : dormir pour Amande, se laver et laver ses affaires pour Mathieu. A la sortie de la gare, nous ignorons les tuktuks et rabatteurs et marchons une heure et demi pour trouver un hôtel correct. 

Bundi J2 063

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 08:33

Nous quittons Pushkar pour rejoindre Bundi (100 000 hab). Pour ce faire, nous prenons deux bus : Pushkar - Ajmer (10 Rp pp), Ajmer - Bundi (136 Rp pp). La route est par endroit très défoncée : nous mettrons 5h pour faire 163 Km ! Nous avons cependant la chance d'avoir des places assises et à l'avant. Des locaux feront une bonne partie du trajet debout dans l'allée... La conduite indienne est tout un art. Ça klaxonne sans arrêt et ça zigzague pour éviter les gens, les autres véhicules, les vaches ou encore les cochons sauvages ! La vie grouille partout... Un ancien remet son turban orangé. Il fait environ 10 mètres de long; quelle technique !
Bundi J1 003Bundi J1 006
Comme pour tout moyen de transport, les indiens ont une attitude assez déconcertante : bus bondé, les passagers ne sont pas encore descendus à leur arrêt que déjà nombreux autres se bousculent pour rentrer. Amande en fera l'expérience alors qu'elle souhaite aller aux toilettes sur la place centrale en terre. Alors ?! "Comment sortir du bus bondé alors qu'une foule se presse pour y entrer ?" Ben je fais comme tout le monde, je bourre et ce sera pareil pour remonter." Finies les  politesses, ici c'est fais ta place ou fais toi marcher dessus. C'est valable pour les hommes et peut-être encore plus pour les femmes qui ne sont pas plus civilisées.
Bundi J1 005

Nous arrivons en milieu d'après-midi à Bundi. Dans un mois se déroule un festival. Pour l'occasion les façades des maisons sont repeintes. La guest-house où nous pensions séjourner ne peut pas nous accueillir à cause des travaux en cours. Les couleurs bleues bien présentes vous rappelleront nos photos de Jodhpur.
Bundi J1 011Bundi J1 029
Nous irons finalement dans une nouvelle guest-house, Sky Terrace, où nous négocions le prix à 175 Rp la chambre double avec pseudo salle de bain. En Inde les critères d'hygiène et de service sont très basiques dans les hébergements bon marché : pas de ménage ni changement de literie entre chaque passage. D'ailleurs nous dormons dans nos draps de soie. Nous découvrons que Bundi est une ville bruyante (klaxons, aboiements nocturnes chiens, musique occidentale (!), ça parle très fort, se racle la gorge tôt le matin). La ville est plus sale que Pushkar.
Bundi J1 033Bundi J1 016
Bundi J1 025Bundi J1 060

Amande déteste ne pas être libre de ses allers et venues sans être interpelée et abordée avec insistance et lourdeur. Les habitants revêtent un look occidental : vêtements, coupe de cheveux, attitude, musique. Leur comportement, lui, s'apparente à celui d'un gosse d'une quinzaine d'années.

Ici, les restaurants extérieurs sont protégés d'une grande cage de bambou pour éviter l'invasion des singes. Ils ont fait des toits des rues leur territoire, assorti de beaucoup de dégâts.

Bundi J1 051
A Bundi, comme partout ailleurs, il n'y a pas de grands magasins (comprendre des magasins de plus de 4m²) mais on parvient maintenant à acheter presque tout ce que l'on veut : choux-fleur, épinards, tomates, oignon, gingembre, bananes, papaye, enveloppe au marché ; lait à la fille en bas de son escalier ; yaourt chez le laitier, lacets dans une petite boutique de chaussures, sucre et avoine au fond d'un bouiboui...
En revanche pour trouver un accès internet c'est plus difficile ! Mathieu qui fait des démarches administratives françaises doit envoyer un petit document par mail et par la poste. Un défi en soi :

  • 10 cyber cafés (pour trouver une connexion Internet qui fonctionne, une imprimante en état et avec encre),
  • un tour au marché pour l'enveloppe,
  • 2h dans la ville à chercher DHL (pour abandonner car l'envoi coute 60$),
  • passage à la poste fermée car férié,
  • nouveau passage le lendemain pour s'entendre dire que ce n'est pas possible d'expédier d'ici et qu'il faut aller à la poste centrale,
  • recherche de la poste centrale, tout le monde nous indique des directions différentes jusqu'au policier en face de la poste (mais ca on le savait pas) qui nous indiquera une autre direction.

Il aura fallu trois jours pour finaliser ces démarches !
Nous explorons les alentours de Bundi en vélo et course à pied toujours dans le vacarme. L'occasion de tester les vélos dits indiens. Mathieu touche le guidon avec ses genoux. Le plus original reste certainement le système de frein bien spécifique...
Bundi J2 008Bundi J2 007Bundi J2 027
Finalement, nous rechercherons un endroit calme plutôt que de la visite culturelle. On trouve refuge dans le lit d'une rivière asséchée où Amande fera une sieste pour récupérer des nuits bruyantes avant d'accompagner Mathieu à la construction d'une maison. Symbolique !... Si la plupart en France rêve de voyager, nous qui sommes loin depuis bientôt huit mois pensons à un "chez soi".

Bundi J2 004Bundi J2 010
Un tour également en vélo jusqu'à Rameshwar, temple de Shiva niché au fond d'une petite vallée au pied d'une cascade. A cette saison, la cascade n'est qu'un mince filet d'eau. Le temple peu intéressant et les ordures jonchant la nature environnante, nous rebroussons chemin pour pique-niquer dans un coin propre et calme. C'est dommage comme les indiens sont irrespectueux de leur environnement. Tous les déchets sont jetés à l'endroit même de leur consommation. Des sites pouvant être très mignons se résument finalement à des déchèteries, tant campagne que points d'eau. Ils se préparent un bel héritage écologique... On essaye de filtrer les détritus sur les photos.
Bundi J2 012Bundi J2 023
Le Rajasthan est une région aride, parfois désertique. L'eau est donc un bien précieux. Les habitants n'en manquent pas mais ils ont depuis toujours appris à la gérer. Bundi est la première ville dans laquelle nous découvrons des puis géants. Ils font parfois 20m de profondeur. Ce sont de véritables monuments construits sous le niveau du sol, si bien que malgré leur taille imposante, nous sommes passés à côté de certains d'entre eux une dizaine de fois sans les remarquer. Leurs parfois sont parées d'escaliers en tout sens pour offrir au plus grand nombre l'accès à l'eau. Aujourd'hui, ces puits ne sont plus utilisés. Il subsite de l'eau au fond recouverte le plus souvent de lentilles d'eau et devinez quoi... de détritus !

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Nous n'avons pas apprécié Bundi.
Nous quittons cette ville par train de nuit. Nous nous rendons à la gare à pied et avons failli manquer le train du fait de mauvaises informations de directions. En passant au niveau de la gare (sans le savoir), deux indiens qu'elle était plus loin. Ne voyant pas arriver cette gare, nous redemendons notre chemin et on apprend que nous sommes passés devant. Ecrit en hindi, on ne s'en est pas rendu compte. Juste en timing, Amande a arrêté une voiture en plein milieu de la route pour qu'elle nous emmène à temps à la gare. Finalement, le train était en retard...

Bundi J1 048

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 07:00

Nous partons du Neem Hotel, avec la sensation de quitter une sorte de "chez soi", de par l'accueil d'Haya et la facilité de communication en français. Nous échangeons d'ailleurs nos coordonnées afin de rester en contact. Nous prenons un train de nuit avec un changement à effectuer à Jodhpur pour enfin arriver après 13 h de voyage à Ajmer.

Jaisalmer - Pushkar 042Jaisalmer - Pushkar 044

Les gares sont des lieux de vie !

De là, nous prenons un bus afin de rejoindre notre destination finale : Pushkar (17 000 habitants). Nous rencontrons Gabrielle et Pierre-Yves, deux amis français qui voyagent quelques semaines en Inde. Nous choisissons ensemble une guesthouse (Milk man : 100 Rp pp en dortoir), à la différence que nous sommes en dortoirs et eux en chambre. Nous préférons car nous sommes en hauteur et c'est plus vaste. De plus, cela nous rappelle un peu nos débuts en Amérique Centrale. Nous ne sommes pas seuls, il y a aussi des rats et des petits écureuils qui mangent même les tomates d'Amande !

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Nous sommes agréablement surpris par la ville qui jouit d'un certain calme malgré sa réputation touristique. Nous ne sommes pas du tout ennuyés par les indiens et évoluons avec une certaine facilité. L'absence de klaxons nous est agréable.

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Amande expérimente la nourriture locale en achetant du lait, du dahi (yaourt indien) et des légumes sur le marché. Elle se concocte, contre toutes recommandations d'hygiène des guides, de délicieuses salades maison. Elle aime le contact "familier" qui se met en place avec les commerçants chez lesquels elle se rend quotidiennement. Nous buvons aussi l'eau que les locaux boivent. Les coupures de courant sont régulières, d'ailleurs, un jour, nous n'avons eu ni eau à la douche (collective), ni éléctricité.

Nous ne sommes pas entrés dans le temple de Brahma, principale attraction de la ville. En revanche, nous avons observé de jolis points de vue depuis les deux temples situés sur les hauteurs de la ville.

Jaisalmer - Pushkar 047 Nous sommes aussi allés observer les alentours avec Gabrielle et Pierre-Yves. L'escapade était intéressante, ludique par la variété de paysages mais très piquante ; régulièrement, nous étions obligés de faire des stops pour ôter toutes les épines et herbes piquantes qui nous lacéraient les pieds au travers des chaussures.

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Nous terminons cette balade en nature en nous promenant pieds nus (chaussures interdites) sur les ghats (marches) du lac sacré.

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Amande qui se plait beaucoup à Pushkar s'est offert deux séances de fractionné sur le muret d'un canal (courrir dans le sable est un peu compliqué surtout lorsque l'on souhaite avoir une bonne foulée). L'originalité sera d'être entourée des singes et des dromadaires. Les Indiens sont très surpris ce qui lui vaut des : "she's very strong" ou "she's a sexy girl".

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Quizz du jour : A qui appartiennent ces empreintes ?

A gagner : le pass pour nous rejoindre ;-) ; en Asie le rythme est vraiment plus cool, paniquez pas !

Un tour à pied à l'ouest de la ville nous dépayse encore. Passage près d'un camp tziganes, Dromadaires qui promènent des touristes indiens...

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A l'extérieur, près de l'entrée de cette maison, la jarre traditionnelle d'ici pleine d'eau "potable" avec le gobelet en inox pour puiser dedans. C'est cette eau que nous buvons dans notre guest house.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 09:43

Après la ville blanche (Udaipur), la ville bleue (Jodhpur), voici Jaisalmer, ville jaune. Elle est située sur l'ancienne route de la soie.

A la sortie de la gare, pour la première fois de notre voyage, nous sommes attendus : Jamin, le gérant de l'hôtel où nous allons nous récupère. Notre précédent hébergement nous a conseillé un hôtel récemment ouvert par un couple franco-indien. Ici, tout le monde a des cousins partout. Ils sont bien évidemment solidaires. Nous sommes au "Neem hôtel" (200 Rp la chambre double) ; le luxe cette fois ci résidera dans un écran plat dans la chambre. L'occasion de découvrir la télé indienne qui est peu représentative de ce que l'on voit autour de nous. Les films sont un combiné de zorro et de la vérité si je mens avec des scènes très longues. Il y a bien sûr l'équivalent de nos séries B. Environ toutes les 10 minutes, les programmes sont interrompus pour laisser place aux publicités. Comme les clips, celles-ci sont très occidentalisées. Il y a un réel décalage entre ce qui est diffusé et la vie quotidienne.

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Nous sommes accueillis par deux françaises, Aya et Christina, autour d'un chai (boisson d'ici à base de thé, lait, gingembre, cardamome et sucre). Toutes deux vivent 6 mois de l'année en Inde avec leur compagnon indien et rentrent en France l'autre moitié de l'année pour renouveler leurs visas. L'occasion d'échanger sur les modes de vie, les manques, les difficultés d'occidentaux dans le pays. Discussions très intéressantes pour le cheminement du voyage. Jaisalmer est aux portes du désert de Thar. Il fait très chaud l'après-midi, jusqu'à 40°C. Pourtant, nous ne sommes pas dans la pire saison où les températures deviennent plus qu'accablantes. Nous nous levons très tôt afin de profiter de la "fraîcheur" et de la tranquilité matinales. Il est oppressant d'être sans arrêt interpelés, accostés et parfois nous ne pouvons même pas manger tranquillement. Les Indiens sont très insistants et souvent seule l'agressivité d'un NON peut les éloigner.

Baskets aux pieds, nous nous rendons en courant au lac Amar Sagar à 5 km.

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Très naturellement, de jeunes filles viennent vers Amande. Les questions qui reviennent fréquemment sont orientées sur le prénom, la nationalité, l'âge et le mariage. Elles sont belles et dégagent une gentillesse certaine de par leur attitude. Il est très agréable d'avoir une conversation non intéressée, contrairement aux contacts que nous avons avec les hommes ou garçons.

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Le plus souvent, nous ne sommes pour eux que des porte-monnaie. Nous n'avons pas la sensation de découvrir un peuple mais d'être des proies. Nous n'éprouvons pas de pitié pour ceux que l'on voit tant ils ne sont pas crédibles. Quand on ne donne pas, les enfants deviennent agressifs. Une situation assez explicite alors que nous comptions admirer un coucher de soleil. A peine assis par terre, un gamin court à toute vitesse vers nous.
- Hello, what's your name?
- Mathieu
- Oh beautiful name ! One pen ?!
- Where are you from ?
- From France
- Oh beautiful country ! One roupie ?!
- Hello my sister. Sister, sister ??
- What's your name?
- Amandine
- Oh beautiful name !
Pendant ce temps, c'est toute la famille qui rapplique, la soeur s'agrippe avec fermeté à la jambe d'Amande à lui faire mal, la mère sort la ribambelle de petits frères... Les femmes ont alors le visage dévoilés.
- Sister, come into my house. A beautiful house.
- No !
- Sister, sister !? Fifty roupies ?!
- No money !
Là toute les femmes remettent le voile et rentrent leur exposition d'enfants.Jaisalmer J1 026Jaisalmer J2 003

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Nous poursuivons notre virée "jogging" jusqu'au site de Bara Bagh (100 Rp pp + 50 pour l'appareil photo).

Jaisalmer J1 057Nous rencontrons à l'entrée Raoul, 23 ans, qui se propose de nous guider. Nous le remercions et promettons de revenir le voir pour qu'il nous montre sa "piscine". Le site est très beau malgré la forêt d'éoliennes avoisinante. Il s'agit de cénotaphes royaux. Comme promis, avant de repartir, nous retournons vers Raoul. Il nous emmène à la "piscine" quelques centaines de mètres en contrebas. Il ne nous a pas menti, l'eau est claire et limpide. Elle est même fraiche. Il s'agit en fait d'un puit de plusieurs mètres d'où un homme sort d'ailleurs de sa toilette à notre arrivée. En voyant Raoul et son ami méfiants avant d'y rentrer car ils croient avoir vu un cobra et en imaginant tout le monde se laver ici, nous ne sommes pas tentés par la baignade...

Au fil de la discussion, Raoul se livre et nous raconte son idylle de 2 jours avec une Suisse 2 mois plus tôt. Restés en contact par internet, il cherche à savoir auprès de nous si son histoire a des chances d'avoir un lendemain. Très peu pudique, il nous demande même de prendre une photo tous les trois, lui en slip. Il nous surprend aussi en parlant de son Facebook ou encore de Couchsurfing ! Une personne très sympathique mais malgré tout d'un autre monde. Pour l'anecdote, il ne sait pas nager, pas plus que ses copains qui nous entouraient.

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Jamal est le cuistot de notre guest house, homme de ménage et soyons honnêtes le larbin de l'hôtel. (chose normale ici).

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Il a 17 ans, ne connait pas sa mère et n'a jamais été à l'école. Il dort sur le toit de l'hôtel.

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Comme dans les précédentes villes visitées, le "roof top" est omniprésent à Jaisalmer. Jamal est fier de sa petite cuisine et bien sûr fait la meilleure cuisine. Il insiste pour qu'Amande entre dans son atelier. Elle assistera à la confection des chapatis et de la cuisine indienne dont les ingrédients principaux sont huile et farine mais aussi saletés diverses, poussières, transpiration... Les Indiens disent que s'il n'y a pas beaucoup d'huile c'est "no tasty". Les ingrédients sont à même le sol et le torchon sert à la fois de serpillère, éponge, manique ou toute autre nécessité. La notion de propreté est tout autre ici. Jamal ne comprend pas que l'on ait besoin de tranquilité, aussi il n'hésite pas à rentrer naturellement dans notre chambre d'autant plus que nous sommes bien évidemment ses "best friends". Amande regrette de lui avoir accorder de l'attention car elle ne peut aller et venir sans qu'il la touche. Il a d'ailleurs des gestes brusques car comme la majorité des Indiens ne sait pas vraiment ce qu'est une femme. Surement amoureux, il la colle sans arrêt ce qui amuse Mathieu dans un premier temps. Ce sera moins marrant, lorsqu'il constatera qu'il rentre dans la chambre, nous épie par la fenêtre et pire attend devant la porte qu'Amande sorte de la salle de bain.  

Ici, rien ne se perd :

les vieilles chaussures sont source de cuir ;

le journal sert d'emballage à samosa ;

les bidons d'huile deviennent des seaux pour le puit ;

le carton devient de la nourriture pour vache ;

la bouse de vache est mangée par la chèvre ;

le camion arrêté se transforme en abri à chèvre...

En revanche, le gobelet plastique à chai devient ordure de plein air.

 

Nous n'avons au final pas trop aimé cette ville, bien trop touristique, surtout dans son fort que nous avons parcouru à vitesse grand V. Pas un instant de répit sans démarchage ou mendicité dans l'enceinte du fort. Le palais est beaucoup moins intéressant que celui de Jodhpur que nous venons de visiter. Heureusement que nous avons apprécié l'accueil de l'hôtel et le calme des rues environnantes.

Jaisalmer J2 014Dans les magasins, quand nous entrons, soudainement la lumière et le ventilo se mettent en marche et, là aussi, impossible de flâner tranquillement. Il est paradoxal de découvrir dans les petites librairies, toutes les éditions relatives au kama sutra alors qu'ici la sexualité est un sujet tabou. Nous remarquons aussi que le pain de mie, les chips, le coca, facebook, le téléphone portable et la parabole sont des éléments universels.

Jaisalmer J2 028Poissons chats grouillant à la surface du lac qui jouxte la ville (40cm chacun!)
Nous avons loué une moto pour la journée (200 Rp) afin de nous éloigner de la ville. Nous sommes surpris par le prix de l'essence à 1,45$ le litre. Nous découvrirons les portes du désert avec ses villages typiques.

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Jaisalmer - Pushkar 015Jaisalmer - Pushkar 016Mathieu laisse sa marque dans le désert...

Jaisalmer - Pushkar 024Jaisalmer - Pushkar 027Jaisalmer - Pushkar 030Cheveux au vent sur sa monture... un scooter poussif

Aura-t-on assez d'essence pour faire le chemin dans l'autre sens ?

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 16:39

Jodhpur - Fort 051Jodhpur, 2ème ville du Rajasthan après Jaipur (que nous ne visiterons pas), compte 3 millions d'habitants. Ses façades peintes en bleu donnent une personnalité toute singulière à la ville que l'on surnomme "la cité bleue". On lit tantôt que la couleur bleue est celle des rois, tantôt que c'est pour repousser les moustiques. Ils ne vénèrent pourtant pas le roi Mosquito !

Jodhpur - Fort 062A la sortie du long, périlleux (ils roulent comme des fous) et pénible trajet en bus Udaipur - Jodhpur (7h, 180 Rp pp), nous suivons exceptionnellement un rabatteur d'hôtel.

Udaipur - Jodhpur 002

Au préalable, Amande a négocié le tuktuk de 50 à 30 Rp sachant qu'il est demandé aux autres touristes juste à côté 100 Rp ! Nous logeons à la guesthouse Ku-Ku, dans la vielle ville (300 Rp la chambre double). La vieille ville est cernée de remparts et s'étale autour de la colline du fort.

Jodhpur - Fort 022Jodhpur - Mandore 006

Bien qu'étendue, elle retrouve un esprit de village au milieu de ses millions d'habitants. On apprécie de se promener au hasard des rues du bazar/marché Sardar autour de la Clock Tower.

Udaipur - Jodhpur 006Udaipur - Jodhpur 029Udaipur - Jodhpur 030Udaipur - Jodhpur 019Udaipur - Jodhpur 016Udaipur - Jodhpur 014

Par deux fois Mathieu doit saisir les cornes d'une vache pour ne pas se faire empaler. Moins touristique qu'Udaipur, le lieu nous semble plus authentique. Amande y retrouve le plaisir de visiter et découvrir. Une conversation en français sur skype avec la mère de Mathieu lui a permis de mettre des mots sur son mal-être et du coup de se sentir mieux. Merci Catherine pour cette écoute et le temps accordé .
Jodhpur - Mandore 014
Vue sur le fort depuis le restaurant sur le toit de la guesthouse, c'est la star de la ville. On s'y rend (10 min à pied) pour y passer un après-midi. Bonne idée car le soleil cogne dur, trop pour Mathieu qui est un peu assommé. Le lieu nous apparait magique, immense, de nombreuses cours toutes différentes, des escaliers et des remparts... Le tout nous est expliqué par un audio-guide en français (300 Rp pp entrée comprise + 100 Rp pour l'appareil photo). On apprend beaucoup sur le statut du Maharadja, des femmes de la cour, des castes, sati (veuves qui s'immolent sur le bucher de leur époux défunt)... Les pics de 10-15 cm que nous avons observés sur les portes à 2 ou 3 m de hauteur sont là pour empêcher de défoncer la porte... avec des éléphants !

Jodhpur - Fort 059Jodhpur - Fort 021Jodhpur - Fort 026Jodhpur - Fort 025Jodhpur - Fort 011Jodhpur - Fort 013
Le deuxième jour, nous nous sommes rendus à la ville de Mandore, 9 km au Nord de Jodhpur. C'est en fait l'ancienne ville qui a donné naissance à Jodhpur. Nous avons fait la route aller à pied, le matin avant les grosses chaleurs. Sans carte, nous demandons souvent notre chemin.

Jodhpur - Mandore 019

Les indiens auxquels nous nous adressons sont toujours très fiers et demandent parfois à être pris en photo...

Vu le trajet parcouru au final, il y a surement au moins une personne qui nous a indiqué la route sans la connaitre. Les Indiens ne répondent jamais par la négation ; ils préfèrent inventer une réponse plutôt que dire qu'ils ne savent pas...

Sur le chemin, on traverse une zone transformée en immense carrière de pierre rose. Les bulldozers côtoient les camions et... les charrettes tractées par dromadaire.

Jodhpur - Mandore 024Jodhpur - Mandore 021Une équipe qui transportait de gros blocs à 4 personnes au moyen de bambous et de cordes.

On fera finalement une partie du trajet sur une de ces charrettes. Les chameliers ne parlent pas anglais. Ils sont fiers de nous promener et que les autres Indiens les interpellent. Le chargement avance à la vitesse d'un piéton. Arrivés en haut d'une montée, ils s'arrêtent et lancent à l'arrière de la charrette un pneu relié par une chaine. Une ancre ? Ils ajoutent 4 grosses pierres du chargement sur le pneu. Nous voici donc équipés d'un frein pour la descente à venir !

Jodhpur - Mandore 026La descente est délicate et nous devenons prioritaires sur les autres véhicules, roulant tantôt à gauche, tantôt à droite fonction de l'état de la route. Pour rappel, en Inde on roule à gauche, tout comme en Australie, à Singapour, en Indonésie et en Thaïlande.
Autre visite imprévue sur le chemin : une forge qui fait des marteaux dans un raffus terrible (3 travailleurs).
Jodhpur - Mandore 029Jodhpur - Mandore 030

Mandore quant à elle est sympathique pour son jardin qui valorise les édifices historiques (entrée gratuite).

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Jodhpur - Mandore 040Jodhpur - Mandore 043Jodhpur - Mandore 042

On tente pour la première fois de boire à une fontaine dite potable. Ouf, on n'a pas été malade. A ce sujet, après presque deux semaines, Amande se remet enfin de son angine. Au fait, pour ceux qui demandaient si son tatouage au henné était définitif, non, le henné c'est du temporaire. C'est d'ailleurs déjà fini...
Au quotidien, Amande mange des fruits ou légumes trouvés sur le marché. Ils sont très peu savoureux. Petit à petit, elle s'aventure à tester les produits locaux mais sans frigo ni cuisine, ce n'est pas toujours évident de concocter des repas. De son côté, Mathieu, qui n'a aucun problème avec les plats arrosés d'huile, mange principalement en resto pour environ 2$ par repas. Paneer (fromage d'ici), dal (lentilles), thali, chapati et naan (galettes cuites)... C'est varié mais les cartes des restos sont rarement approvisionnées. Il faut donc souvent demander ce qui est dispo. Il essaie parfois les samosas ou autres casses-dalle frits vendus en bouibouis. C'est pas cher, certes, mais pas terrible, cuisiné dans encore plus de saleté, qu'en resto et servi dans du papier journal. Bof. Lorsqu'il y a de la vaisselle, tout est en inox verre y compris : on n'aime pas trop.

Enfin, pour finir de brosser le portrait de Jodhpur, il faut parler des enfants. Lorsque l'on passe dans une rue où se trouvent des enfants, c'est très vite l'attroupement autour de nous. Ils quémendent une photo, quelques roupies... Ils crient, pincent, tirent les bras pour en arriver en groupe à une certaine hystérie et parfois de l'agressivité. Amande s'en méfie maintenant comme Mathieu des vaches !

Jodhpur - Fort 066En Inde, toutes les pièces ont une myriade d'interrupteurs. Ici, pour exemple, dans notre chambre, pas moins de 20 interrupteurs. Certains commandent différentes lumières, d'autres le ventilateur, d'autres des prises électriques, et beaucoup rien du tout...

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