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Nous quittons Juan, Carolina et Sarah en début d’après-midi. Nous avons un bus à prendre à 13h pour rejoindre San Isidro qui constituera notre stop entre Golfito et Cartago.
Nous récupérons notre linge :
Amande : « purée ça pue, ça sent les pieds ! »
Mathieu : « on vient de se laver ! Ceux sont les fringues qui daubent ! »
Une de nos problématique quotidienne surtout pour Mathieu : nos habits. Nous les lavons à l’eau froide - faute d’eau chaude - et l’humidité au séchage leur donne une odeur nauséabonde très caractéristique et infecte ! Prochain stop de longue durée, direction la laverie : on a du mal à se supporter tellement ça pue.
Nous attendons le bus 1h00 et finalement nous en prendrons un autre qui nous mènera à Rio Claro. Arrivée à Rio Claro, on nous indique que l’on doit acheter des billets. On demande où ? L’endroit est dépourvu d’enseignes relatives à ce sujet et nous avons la sensation d’être dans un western. Un jeune homme nous accompagne vers la petite cabane bleue où une femme non avenante nous explique que le bus que nous désirons, part à 16h. Le jeune homme nous demande 2$ pour les renseignements fournis. On fait mine de rien comprendre. Non mais ! Nous voilà repartis pour 1h30 d’attente. Mathieu est désoeuvré alors qu’Amande essaie de dormir.
Il pleut, et nous sommes désormais seuls : la femme a fermé le bureau sans rien dire !
Le bus arrivera bien à 16h. Ouf ! Le chauffeur est sympa, cela est plaisant au milieu de cette journée ennuyeuse.
Nous ferons 3h30 de bus, d’abord sous la pluie, puis dans la nuit. Autant de temps de réflexion personnelle pour Amande qui conclura qu’elle apprécierait dormir en intérieur et se regarder un bon film. Utopique ! C’est aussi l’un des intérêts de ce voyage que de prendre conscience de ce que nous avons en France. Nous élargissons nos réflexions sur l’orientation que nous souhaitons donner à notre année. Ce n’est pas la première fois que nous y réfléchissons. Nous disposons de temps libre et c’est à nous de décider ce que nous souhaitons en faire. Un constat : ce que nous préférons c’est le contact avec les locaux. Nous sommes fatigués malgré nos belles dernières nuits et n’irons pas plus loin que de formuler ces interrogations. Les réponses viendront dans les semaines et les mois qui viennent… Nous arrivons à 19h30 à San Isidro. Une passagère du bus nous indique un petit hôtel non loin de l’église où se déroule une messe. Ici c’est la semaine sainte qui débute. En général tout se complique durant celle-ci mais notre parcours atypique devrait nous épargner des difficultés qui en incombent : la majorité migre, à l’opposé de notre direction, à savoir vers la Côte Pacifique.
Nous négocions sec la chambre et restons à cet hôtel. Y a la télé ! Amande zappe les chaînes à la recherche d’un programme sympa, quand, au miracle elle reconnaît l’Audi de Transporter 3. C’est une bonne soirée qui débute pour elle … Ah Jason !... Mathieu trouvera ensuite un film qui le captive tout autant « derrière les lignes ennemis ».
